@SPQR Sono Pazzi Questi Roman
Merci de votre commentaire.
Permettez moi de vous inviter à lire la remarquable analyse que vous trouverez ci-après sur un Blog intitulé « Les minuscules, chroniques d’une époque de nains ».
Non seulement vus passerez un bon moment mais encore trouverez-vous une relation de faits dont la mise en perspective est implacable.
Tout y est.
https://les-minuscules.blogspot.fr/2013/03/le-sarkozisme-est-un-dogmatisme.html
Ainsi il y eut un soir, et il y eut un
matin : ce fut le sixième jour.
L’heure du bilan était
venue. Sarkozy contempla son œuvre. Il était très fier de lui. Il
trouvait
qu’il avait bien travaillé. Il était heureux. Les Français beaucoup
moins. Pour le remercier de tous ses bienfaits, ils lui mirent son slip
sur la tête et un
solide coup de pied au cul. Ils se doutaient bien que la vague baudruche
qu’ils
mettaient à sa place ne valait pas mieux. Que ce porcelet insipide
réussirait
peut-être même l’exploit d’être encore plus calamiteux. Mais au moins
avec lui,
pas de faux espoir, pas de duplicité : le désastre était sûr. Ne
suscitant
aucune illusion, il ne les ferait pas cocus. C’était leur maigre
consolation, et
la seule façon qu’ils avaient trouvé de venger leur honneur bafoué.
L’être humain est en
effet doté de cette irritante caractéristique de pouvoir placer son honneur
au-dessus de toute autre considération. Dans certaines civilisations, à
certaines époques, on allait même jusqu’à préférer la mort au déshonneur.Nous
n’en sommes plus là, bien sûr. Le triomphe de l’autolâtrie s’est étrangement
accompagné d’une atrophie du sens de l’honneur. Pas de sa mort, cependant.
Qu’on l’humilie, qu’on le bafoue, qu’on l’abuse excessivement, et l’homme sent
les derniers vestiges de sa dignité le titiller. Si elle se réveille, alors
c’est terrible : il se braque, il s’entête, il s’obstine, plus aucun
argument ne peut l’atteindre. Implacable, son sens de l’honneur commande tout,
au mépris de toute rationalité. « Absurde ! » diront certains.
« Sublime ! » penseront d’autres. Humain, en tout cas.
Incurablement humain. Mais il est vrai que les hommes politiques, dont la
plupart ne sont pas vraiment taraudés par le sens de l’honneur, ont beaucoup de
mal à comprendre cela. Ils s’imaginent que tout le monde vit selon leurs
« valeurs ». Que comme eux, l’électeur a perdu toute dignité, et
acceptera indéfiniment et sans broncher leurs renoncements, incohérences et
trahisons. Ils se trompent lourdement. Ils le réaliseront à leurs dépens. Sarkozy
n’a fait qu’ouvrir le bal.