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Commentaire de Renaud Bouchard

sur Tout pour la France ? L'amnésie collective


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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 25 août 2016 10:41

@Marignan

Bonjour et merci de votre commentaire qui n’est que trop réaliste.

Pour autant nous savons tous qu’il existe, comme vous l’écrivez, une voie de sortie différente.
Cinq années de Sarkozysme suivies de cinq années de Socialisme ont largement contribué à susciter, du moins faut-il le croire, quelques doutes sur les capacités d’une classe politique qui n’est jamais plus que la double face de la même médaille.

Il semblerait malgré tout que les gens commencent à être sérieusement fatigués de cette partie d’essuie-glace au point d’espérer tout autre chose, même si pour beaucoup l’espoir peut résider dans le recours à une autre chimère dans les bras de laquelle ils seront prêts à se jeter pourvu précisément que cela « soit autre chose ».

Je suis pourtant persuadé qu’un tout autre menu et des perspectives intelligemment présentées pourraient être à même de susciter l’intérêt, l’engagement et le soutien de toute une population, de tout un électorat qui, quoique l’on puisse penser, demeure capable de réfléchir et de voir son intérêt par-delà les promesses fallacieuses et les agissements de politicards qui ne représentent qu’eux-mêmes.

Permettez moi de vous inviter à lire la remarquable analyse que vous trouverez ci-après sur un Blog intitulé « Les minuscules, chroniques d’une époque de nains ».

Non seulement vous passerez un bon moment mais encore trouverez-vous une relation de faits dont la mise en perspective est implacable.

Tout y est.

https://les-minuscules.blogspot.fr/2013/03/le-sarkozisme-est-un-dogmatisme.html

Ainsi il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.

L’heure du bilan était venue. Sarkozy contempla son œuvre. Il était très fier de lui. Il trouvait qu’il avait bien travaillé. Il était heureux. Les Français beaucoup moins. Pour le remercier de tous ses bienfaits, ils lui mirent son slip sur la tête et un solide coup de pied au cul. Ils se doutaient bien que la vague baudruche qu’ils mettaient à sa place ne valait pas mieux. Que ce porcelet insipide réussirait peut-être même l’exploit d’être encore plus calamiteux. Mais au moins avec lui, pas de faux espoir, pas de duplicité : le désastre était sûr. Ne suscitant aucune illusion, il ne les ferait pas cocus. C’était leur maigre consolation, et la seule façon qu’ils avaient trouvé de venger leur honneur bafoué.
L’être humain est en effet doté de cette irritante caractéristique de pouvoir placer son honneur au-dessus de toute autre considération. Dans certaines civilisations, à certaines époques, on allait même jusqu’à préférer la mort au déshonneur.Nous n’en sommes plus là, bien sûr. Le triomphe de l’autolâtrie s’est étrangement accompagné d’une atrophie du sens de l’honneur. Pas de sa mort, cependant. Qu’on l’humilie, qu’on le bafoue, qu’on l’abuse excessivement, et l’homme sent les derniers vestiges de sa dignité le titiller. Si elle se réveille, alors c’est terrible : il se braque, il s’entête, il s’obstine, plus aucun argument ne peut l’atteindre. Implacable, son sens de l’honneur commande tout, au mépris de toute rationalité. « Absurde ! » diront certains. « Sublime ! » penseront d’autres. Humain, en tout cas. Incurablement humain. Mais il est vrai que les hommes politiques, dont la plupart ne sont pas vraiment taraudés par le sens de l’honneur, ont beaucoup de mal à comprendre cela. Ils s’imaginent que tout le monde vit selon leurs « valeurs ». Que comme eux, l’électeur a perdu toute dignité, et acceptera indéfiniment et sans broncher leurs renoncements, incohérences et trahisons. Ils se trompent lourdement. Ils le réaliseront à leurs dépens. Sarkozy n’a fait qu’ouvrir le bal.

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