@Fifi Brind_acier
Même si son influence reste groupusculaire,
François Asselineau est un personnage plutôt bien placé dans la
nébuleuse réactionnaire, et sur le net certains militants de l’UPR
mènent une insistante démarche de lobbying dans les forums et auprès des
médias de masse accusés par François Asselineau de le censurer, au
point que l’action de ces militants a pu être décrite comme un «
harcèlement ». Par ailleurs, l’UPR, n’ayant pas le nombre d’adhérents
suffisants, ni de militants particulièrement dynamiques sur le terrain
s’est totalement investie dans le cybermilitantisme.
Asselineau se proclame anti système et se veut la voix de ceux qui subissent la politique des partis traditionnels, des gouvernements successifs et de Bruxelles. Dans cette énumération de responsables, il en oublie volontairement un : le patronat. Les fermetures d’usines, les suppressions d’emplois, le chômage, les bas salaires, la remise en cause des acquis sociaux ne seraient pas de sa responsabilité. Comme si les décisions du gouvernement, et celles de Bruxelles, n’étaient pas prises en fonction des besoins et des seules exigences du patronat !
Pour comprendre cela, revenons vers ce personnage qui se dit antisystème ; le parcours, les discours et les amitiés de F.Asselineau fleurent bon une droite extrême et réactionnaire : il fait ses études à H.E.C. (1980) et l’E.N.A (1985). En 1985 il est inspecteur général à l’inspection générale des Finances. De 1989 à 1990, il est le chef de la mission pour le Crédit National. Il a aussi été le président de la Société pour l’Analyse Économique et Financière (SADEF). Ensuite, il occupe le poste de directeur de cabinet auprès de ministres du gouvernement Juppé (1995-1996), avant de rejoindre en 1999 le R.P.F. de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, il occupe des postes importants de conseillers aux côtés de Pasqua, alors président du Conseil Général des Hauts-de-Seine. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri, il est élu sur une liste de droite dissidente aux municipales parisiennes de 2001. C’est sans étonnement qu’on le voit nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octobre 2004 à la tête de la Direction Générale à l’Intelligence Economique à Bercy ; il travaille alors en étroite collaboration avec Jean-Pierre Raffarin. Le 31 décembre 2004, il a décidé de rejoindre le groupe l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) au Conseil de Paris. En mars 2007, il crée l’UPR.
Son parti « l’Union Populaire Républicaine » a des accointances affichées avec les paranoïaques d’Egalité et Réconciliation, dont il imite les séquences vidéo de leur gourou, ou du mouvement La Rouche. Les cadres du mouvement l’expliquaient dans un communiqué par une volonté de ratisser large, sans pour autant forcément partager leurs opinions. D’ailleurs, ce groupuscule ne se prétend « ni de droite ni de gauche, en lutte contre l’Union Européenne, jugée comme la priorité absolue, devant laquelle doivent s’effacer tous les clivages. Les références à la résistance sur fond de gaullisme « arrêtons les clivages pour s’en prendre à notre ennemi », l’Europe, sont monnaie courante. Mais ces postures ne résistent pas à un décryptage un peu plus approfondi.
Son idéologie est présente dans la vision qu’il a de l’Histoire de France. Le mythe de la « France éternelle », vieille antienne de l’extrême droite, y est développé, autour duquel s’accroche une historiographie profondément réactionnaire : mise en avant de « nos ancêtres les Gaulois » comme des « premiers Français » et des « premiers résistants » à l’invasion étrangère (suivant une historiographie très « 3eme République »), ou bien une histoire des 19eme et 20eme siècle axée sur la valorisation de la « nation Française que tous les peuples du monde envient », dans laquelle n’apparaît ni l’affaire Dreyfus, ni le Front Populaire, ni la guerre d’Algérie, ni Mai-68, mais dans laquelle apparaissent bien entendu les aspects positifs de la colonisation . Des oublis idéologiquement significatifs, puisqu’ils ont tous trait à l’histoire de la gauche et du mouvement ouvrier. Et quand il n’oublie pas d’en parler, Asselineau réécrit leur histoire.
Ainsi, il ne parle de la Commune de Paris que comme un mouvement patriote de résistance à l’invasion étrangère. Tout ceci pour arriver à la conclusion que le nouvel ennemi venu de l’étranger qu’il faudrait abattre serait l’« empire » Européen. Cette vision transparaît aussi à la lecture de la charte de l’U.P.R., qui prétend rétablir la « souveraineté nationale » et « redonner à la France sa vraie personnalité », tout en ne disant rien sur le rôle fondamental des Etats-nations, ni de leur bourgeoisie dans la construction européenne ni sur la complicité de leurs gouvernements dans la mise en place des politiques ultralibérales et destructrices de services publics, certes décidées au niveau européen, mais qui vont parfaitement dans le sens des politiques voulues par les gouvernements et les divers organisation patronales de chaque Etat, et ce depuis de longues années. Asselineau voudrait nous faire croire que c’est l’Europe qui oblige le patronat et le Medef à prendre des mesures anti-sociales et à délocaliser… nous prend-il vraiment pour des pigetons ? Il voudrait nous faire croire que le simple fait de sortir de l’Europe serait le miracle pour obtenir miraculeusement des augmentation de salaires et des droits sociaux nouveaux ! Non à l’Europe : OUI, mais à la sauce Lordon par exemple, pas à la tambouille Asselineau !
Les gens de droite aiment brouiller les pistes et c’est bien normal, car les sondages montrent que nombreux sont ceux qui s’opposent au capitalisme et au libéralisme, dont ils voient les effets, alors on les manipule et on les trompe en leur disant ce qu’ils veulent entendre et en déformant la perception de la réalité. Le but est de les tromper pour qu’ils votent pour des démagos de droite ou sociaux-libéraux, le système étant bien verrouillé pour éviter le vrai changement. Asselineau est bien un représentant d’une extrême droite qui essaie de faire passer ses idées réactionnaires en les prétendant « ni de gauche, ni de droite » (comme Le Pen ou Macron !). Asselineau est un garant du système capitaliste et dans sa vision, chacun doit rester à sa place … surtout les salariés ! L’Europe est pour lui comme les moulins à vent de Don Quichotte, un leurre ! Certes on ne peut qu’être d’accord avec lui lorsqu’il dit qu’il faut combattre cette Europe, car c’est l’Europe du Medef, des banques et des lobbies… mais il est hors de question pour lui de s’opposer au Medef, aux banques et aux lobbies à l’intérieur de l’hexagone : il ne veut pas détruire le capitalisme, il veut le réguler comme Sarkozy…car il sait où est son intérêt et ne veut surtout pas mordre la main qui le nourrit ! Asselineau n’est pas idiot, par contre son arrogance fait qu’il nous prend pour une bande de demeurés !
Sortir de l’euro sans sortir du capitalisme c’est encore un slogan de droite pour éviter que les salariés s’en prennent au système en place … Asselineau manipule les gens au profit du Medef et de l’ordre établi ! L’UPR est l’une des composantes créées au service des droites européennes. Dans chaque pays de l’union il y a son équivalent (lister toutes les formations plus ou moins marginales de droite et d’extrême droite qui fleurissent dans les divers pays de l’UE) pour canaliser la colère des gens et les empêcher de pencher trop à gauche ! Leur but est que si l’Europe explose, ...lire la suite
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