@njama
Bonjour Monsieur et merci pour ce riche commentaire.
Tout y est.
J’invite à mon tour les lecteurs à lire l’analyse de Bruno Guigue dont vous communiquez fort opportunément le lien.
Texte impeccable ! A lire et à relire.
Cordialement, RB
Bruno Guigue La question identitaire, nouvelle imposture socialiste.
Soumise au carcan européiste, la France n’a plus de politique
monétaire, budgétaire et industrielle. Grâce aux socialistes, précédés
par ces laquais naturels de la finance que sont les partis de droite, la
France n’a plus de politique du tout. Comme les autres, ils ont acté le
transfert du pouvoir de décision des mains de la nation aux griffes du
marché. Cette nation, dont on disait au XIXème siècle qu’elle était la
« nation politique » par excellence, n’existe plus. Non pas qu’elle
n’ait pas d’ambition, mais ses élites font en sorte qu’elle n’en ait
plus.
Car ce qu’elles veulent, c’est perpétuer ad libitum le
désordre établi, maintenir sous pression les peuples, les Etats, les
travailleurs, dans le seul but d’intensifier la rentabilité du capital
oisif, de faire tourner sans limite les rotatives du profit, ces
« machines cyclopéennes » dont parlait Marx, sans lesquelles
l’accroissement effréné des dividendes est impossible. Cette dictature
d’un actionnariat mondial prosterné devant le Veau d’Or, cette exigence
dirimante d’une profitabilité vertigineuse, les socialistes lui ont
conféré des lettres de noblesse progressiste, ils l’ont légitimée sans
vergogne, ils l’ont arrosée d’eau bénite. Qu’un fraudeur arrogant comme
Cahuzac ait été ministre du Budget, qu’un « trader » au comportement de
morveux débarqué de la banque Rothschild soit ministre de l’Economie,
n’est pas anodin. C’est plus qu’un simple scandale, c’est une métaphore
exemplaire de la « gouvernance » socialiste, cet aplatissement
obséquieux du pouvoir politique aux pieds de la finance mondialisée.