est-ce perturbant que des citoyens ne pensent pas la même chose que vous, et qu’ils aient un croyance différente de la vôtre ?
@spyeagle
C’est extrêmement perturbant, en effet, même si cela ne m’a pas encore touché personnellement. C’est une question que vous devriez poser aux familles des victimes du Bataclan ou de Nice, par exemple.
Cela dit, je suis quand même un peu embarrassé : en quoi cela pourrait-il les concerner, que d’autres citoyens puissent se réclamer de l’état coranique et qu’ils exhibent en toute liberté les vêtements qu’on porte sous la plus violente contrainte à Mossoul ou à Raqqa ? Et que des tenants de cette paisible idéologie aient pu écraser, éventrer ou tirer comme des lapins à la kalachikov un de leurs proches ? A mon avis, ils vous répondront probablement qu’il faut être tolérant avec toutes les cultures. Certaines cultures s’expriment par l’art, la philosophie, la musique ou la littérature. La culture arabo-musulmane semble avoir une forte préférence pour l’assassinat. Très probablement, inspirée par Thomas de Quincey, elle le considère sans doute comme l’un des beaux arts. Où serait le problème ? Dans une démocratie, les assassins ont quand même le droit de vivre et de s’exprimer, non ? Sinon, on ne serait plus en démocratie. Plus de deux cents Français refroidis par quelques artistes en une année, qu’est-ce que c’est rapporté à la population globale du pays !
Vous voyez, je pensais naïvement pouvoir vous clouer le bec, mais c’est que je n’avais pas beaucoup réfléchi. Vous m’avez obligé à écrire et donc à raisonner un peu et je sais déjà que les maris, les épouses, les frères, les soeurs et les cousins des morts du Bataclan ou de Nice, contrairement à ce que j’avais cru pouvoir penser en commençant vous diront que, vraiment, on ne va pas en faire tout un fromage. La tolérance, la démocratie et le vivre-ensemble avant tout ! Quelques morts de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ! Oui, c’est bien vous qui devez avoir raison. Je me sens un peu mouché, mais l’essentiel dans la polémique n’est pas de vaincre, seulement d’approcher d’un peu plus près la vérité des choses.