@Thorgal
Quand on parle de gomme quantique, c’est plutôt ça :
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Dans l’expérience des fentes de Young, des photons sont envoyés vers une plaque percée de deux fentes proches. Au franchissement des fentes, le photon se trouve dans une superposition quantique : en tant qu’onde il passe par les deux fentes, ce qui provoque l’apparition d’une frange d’interférence sur l’écran de visualisation.
Si un détecteur est placé sur les fentes pour savoir par laquelle passe le photon (information « which-path » en anglais), l’état de superposition disparaît (les deux éventualités ne sont plus possibles) et les franges d’interférence aussi.
La gomme quantique est illustrée dans une variante de cette expérience : au lieu de détecter le passage du photon au niveau des fentes, on le marque simplement (sans faire une mesure réelle) pour avoir la possibilité de détecter, si on le désire, la fente traversée. Dans ce cas, la frange d’interférence disparaît aussi : rendre possible la détection a le même effet qu’une détection réelle.
La détection systématique provoque une décohérence et une réduction du paquet d’onde (elle ne peut être « gommée »). La question que pose l’expérience est de savoir si un marquage peut être « gommé ». En 1982, Marlan Scully et Kai Drühl se sont demandé ce qu’il pouvait se passer lorsque l’information « which-path » était physiquement brouillée : c’est ce brouillage que l’on nomme « gomme quantique », car après il n’est plus possible de déterminer par quelle fente est passé le photon.
Avec la gomme quantique, un état quantique altéré est remis en place par l’action d’un dispositif. Cela semble à priori normal mais prend tout son intérêt, et c’est ce qu’avaient prévu Scully et Drühl, quand la gomme quantique est mise en action après que le photon a impressionné la plaque photographique, ou si elle est mise en œuvre de manière non locale, sur un photon intriqué au photon de la plaque photographique. »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gomme_quantique