@jaja
Nous sommes d’accord, alors ne rentrez pas dans leur jeu.
Il faut dénoncer au contraire la manipulation de l’opinion publique, qui consiste à diviser les Français sur des sujets secondaires, à développer l’islamophobie comme dérivatif, pour dissimuler les attaques contre les acquis sociaux, contre les citoyens, aussi bien au niveau économiques que contre les libertés publiques .
Chaque évènement dramatique est l’occasion de supprimer des libertés publiques.
Voici l’avis du Syndicat de la Magistrature :
"(...) Mais les mesures tant judiciaires qu’administratives qui seront
prises ne feront qu’ajouter le mal au mal si elles s’écartent de nos
principes démocratiques. C’est pourquoi le discours martial repris par
l’exécutif et sa déclinaison juridique dans l’état d’urgence, décrété
sur la base de la loi du 3 avril 1955, ne peuvent qu’inquiéter.
L’état d’urgence modifie dangereusement la nature et l’étendue des
pouvoirs de police des autorités administratives. Des interdictions et
des restrictions aux libertés individuelles et collectives
habituellement encadrées, examinées et justifiées une à une deviennent
possibles par principe, sans autre motivation que celle, générale, de
l’état d’urgence. Des perquisitions peuvent être ordonnées par
l’autorité préfectorale, sans établir de lien avec une infraction pénale
et sans contrôle de l’autorité judiciaire, qui en sera seulement
informée. Il en va de même des assignations à résidence décidées dans ce
cadre flou du risque de trouble à l’ordre public. Quant au contrôle du
juge administratif, il est réduit à peau de chagrin.
La France a tout à perdre à cette suspension – même temporaire - de l’Etat de droit.
Lutter contre le terrorisme, c’est d’abord protéger nos libertés et nos
institutions démocratiques en refusant de céder à la peur et à la
spirale guerrière.Et rappeler que l’Etat de droit n’est pas l’Etat impuissant."
Or, cette impuissance a été volontairement organisée, car la France ne combat pas le terrorisme, elle l’alimente depuis les années 80...