@ berry, bonjour,
« Je ne comprends pas trop comment les poissons qui pondent des milliers d’œufs peuvent se retrouver en danger de disparition, si ce n’est du fait de la pêche. En général les espèces en danger vivent dans des niches écologiques fragiles et se reproduisent peu... »
Ben voilà... le problème c’est qu’avec les perturbateurs endocriniens qui entravent et altèrent la fécondation, désormais, les poissons ne pondent plus des millions d’œufs (pas des milliers) et qu’il se reproduise peu.
« Il y a des mesures qui ont été faites le prouvant ? »
Il y a bien des campagnes d’Ifremer chargées d’évaluer plusieurs critères concernant les stocks de poissons exploitables en tenant compte de nombreux paramètres dont celui de la production d’œuf de ces espèces, mais il est quasi impossible de connaitre leurs résultats que les scientifiques ne communiquent pas. Cependant, il existe des études qui démontrent qu’en milieu estuarien pollué, les flets (un bio-indicateur de l’état de santé des espèces marines) produisent trois à quatre fois moins d’œufs que leur congénères qui vivent dans des eaux « saines ». Si a cela s’ajoute un problème de stérilité comme on peut le constater chez l’homme, on peut comprendre le problème de fertilité dont « souffre » les poissons. D’autant que les concentrations de polluants trouvées dans les estuaires où ces flets ont été pêchés sont moins importantes que celle que l’on trouve en Méditerranée.
Pour les perturbateurs endocriniens, étant donné que ce sont des molécules qui agissent au niveau des récepteurs chimiques de tous les organismes, on peut dire qu’elles sont effectivement répandues sur l’ensemble de la surface de la terre comme en atteste l’une des espèces habitant une des régions les plus touchées par cette problématique et qui est pourtant la région la moins peuplé au monde, donc théoriquement la moins polluée : il s’agit des ours blancs qui vivent en Antarctique.