@ HELIOS, bonjour,
Je ne suis nullement ignorant des atteintes à la Méditerranée que vous citez succinctement. Cela fait très exactement 35 ans que je planche sur ce problème, aussi, il faut pouvoir hiérarchiser, car bien souvent 20 % des causes provoquent 80 % des effets constatés et c’est en vertu de ce principe que j’expose celui qui, à mon sens et de part mon expérience, ma profession et mes activités de loisir, est le plus destructeur.
Votre démonstration aurait été beaucoup plus perspicace si vous ne vous trompiez pas dans les principales dates de reproduction des espèces qui vont sonner le glas de l’apparition des ressources pour une saison donnée : « Au fait savez vous que les mollusques, oursins et autres moules se reproduisent l’été et que c’est justement a ce moment là qu’il y a la plus grande prédation... »
Non ! c’est au début du printemps que les mollusques, oursins et autres moules se reproduisent et que la production planctonique qui s’ensuit va constituer la base de la nourriture nécessaire aux poissons et autres prédateurs qui s’en nourrissent. Or, au printemps, le seul événement qui vient perturber cette production planctonique et le « bloom » algal nécessaire à l’apparition de la vie sur les côtes, ce sont les crues printanières qui charrient et portent en mer tous les poisons qui ont été déversés sur les terres.
De fait, vous vous trompez de cible... les touristes, les pêcheurs, etc., même si l’on ne peut nier leur impact, sont loin de causer les dommages que causes les pesticides et autres produits chimiques sur les larves d’oursins, de moules, d’huîtres, de couteaux, de tellines, de palourdes, etc. Autrement dit, sur toute la chaîne alimentaire en impactant d’abord directement le plancton... au début du printemps, avant que les touristes ne débarquent sur nos côtes.