Le 13 avril, dans la matinée, des manifestations de soutien à Chávez s’organisent dans plusieurs secteurs de Caracas. Contrastées avec les manifestations de l’opposition, les manifestations pro-Chávez sont majoritairement composées d’habitants des quartiers populaires de la périphérie de Caracas50. Ils bloquent les autoroutes qui vont vers l’est et vers la Guaira (où se trouvent le principal port du pays et l’aéroport de Caracas). Les émissions de certaines chaînes privées vénézuéliennes ne comportent alors que des dessins animés et des films. Cependant, la chaîne d’information par câble CNN et la chaîne privée colombienne Caracol (radio et télévision) continuent à diffuser des informations sur les événements. Avec le palais entouré par des milliers de manifestants et des centaines de parachutistes, le commandant des parachutistes José Baduel appelle Carmona et lui dit que « tout comme Chávez, lui aussi (Carmona) est un otage. » Il lui adresse un ultimatum pour libérer Chávez vivant dans les vingt-quatre heures51. Entre-temps, le général Raúl Baduel, qui commande l’ancienne division de parachutistes de Chávez à Maracay, essaye sans succès de rendre publique son opposition à Carmona ; les médias vénézueliens refusent de l’interviewer52. Raúl Baduel communique avec le commandant de la Garde présidentielle, qui était resté loyal à Chávez, et lui dit « c’est maintenant ou jamais. » Plus tard dans la matinée du 13 avril, la Garde présidentielle investit le palais de Miraflores via un système de tunnels le reliant à leurs casernes. Beaucoup des putschistes ont réussi à échapper. Étant donné que le lieu de détention de Chávez était tenu secret, la présidence est assurée pendant plusieurs heures par le vice-président Diosdado Cabello.
Avec Miraflores repris, et au courant du soutien du général Raul Isaias Baduel, Chávez rédige une note manuscrite où il marque qu’il n’a pas démissionné53,54,55. Après la perte de Miraflores, les auteurs du coup tiennent une réunion à la base de Fuerte Tiuna et rédigent le brouillon d’une déclaration qui reconnaît Carmona comme président, mais demande la restauration des institutions démocratiques du pays. Dans la confusion de la réunion, l’allié de Chávez Jorge García Carneiro barre la partie reconnaissant Carmona ; et c’est ainsi que la déclaration est lue aux studios de CNN (puisque aucune chaîne vénézuélienne n’a accepté de le diffuser)56. Après le coup, Carmona sera placé en détention domiciliaire, mais réussira à obtenir l’asile politique à l’ambassade colombienne après qu’une manifestation anti-Chavez aura perturbé la surveillance de sa maison51. Au petit matin du 14 avril, une unité héliportée libère Chávez à La Orchila et le ramène à Caracas. Diosdado Cabello fait la passation des pouvoirs. Chávez s’adresse à la Nation en montrant un crucifix, et appelle au calme. Pendant l’absence temporaire de Chávez, la Bourse de Caracas a atteint des sommets record, avec l’index poussant une progression de presque 1 000 points en une seule journée. Lorsqu’il est apparu clairement que le coup avait échoué, l’index est retombé57.
06/09 08:24 - Otrava Gamás
@taktak Conclusion : Vous êtes super fortiche en copié/collé ..... mais cela ne garanti pas (...)
06/09 06:24 - baleti
@Otrava gamás Chavez avais compris que l’on ne dompte pas un fauve
05/09 18:22 - taktak
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