D’importants groupes médiatiques vénézuéliens comme El Universal, El Nacional, El Nuevo País, Globovisión, Televen, CMT et RCTV ont soutenu le coup58. En même temps, le point de vue de l’opposition anti-Chavez a été relayé dans les dépêches de nombreuses agences de presse et média internationaux59,60. La une du 11 avril du quotidien El Nacional titrait « La bataille finale sera à Miraflores »61. Pendant le mois de mars, RCTV a donné une couverture médiatique extensive des manifestations anti-Chavez, tout en évitant de couvrir les manifestations pro-Chavez62. Le 11 avril, la manifestation anti-Chávez, le message « Chávez dehors » et l’appel à diriger la manifestation vers le palais présidentiel à Miraflores ont été « largement diffusés, promus et couverts par les chaînes de télévision privées, dont le soutien explicite à l’opposition est devenu évident. » Un flot continu d’annonces à la télé, diffusées gratuitement, appelait les Vénézuéliens à participer à la manifestation63. Andrés Izarra, alors directeur de production de l’émission El observador de RCTV, déclarera plus tard à l’Assemblée nationale qu’il a reçu des instructions précises du propriétaire Marcel Granier pour que le 11 avril et les jours suivants, il ne diffuse « aucune information sur Chavez, ses partisans, ses ministres et aucune autre qui pourrait avoir un quelconque rapport avec lui. »64 Les auteurs du coup, en incluant Carmona, se sont réunis au siège de Venevisión58. Après la détention de Chavez, des protestations pro Chavez, incluant des émeutes soldées par 19 morts, ont éclaté à divers endroits de Caracas62. RCTV les ignora et envoya ses équipes dans des secteurs calmes de la ville pour « émissions de tranquillité en direct »62.
La télévision vénézuélienne n’a pas informé de la reprise du palais de Miraflores par les partisans de Chávez ; les quatre principales chaînes ont tout simplement arrêté de diffuser des informations sur les événements62. Le St. Petersburg Times signala que RCTV diffusait des dessins animés. Venevisión diffusa un marathon de films hollywoodiens : Lorenzo’s Oil, Nell et Pretty Woman. Une autre chaîne, Televen, conseilla à ses téléspectateurs de « rester à la maison », et diffusa des matchs de baseball et des feuilletons. Globovisión, la plus importante chaîne d’information en continu du pays et associée de CNN, rediffusa en boucle des enregistrements de la sortie de Chávez. Une voix off prévenait les téléspectateurs : « Nous vivons des temps de changement politique »65. Les directeurs de Venevisión, RCTV et Globovisión, tout comme l’éditeur d’El Nacional, se sont réunis avec Carmona à Miraflores65. Le directeur de Globovisión semble avoir appelé CNN à Atlanta (le siège de CNN en espagnol) « pour demander au réseau américain de se joindre blackout65. » Deux des trois principaux journaux, El Universal et El Nacional ont annulé leurs éditions du dimanche, « pour des raisons de sécurité. » Le troisième journal, Ultimas Noticias, a imprimé à tirage limité son édition, rendant compte des faits objectivement. D’autres quotidiens et des média régionaux ont également couvert les événements62. Lorsque CNN a annoncé l’opposition au coup d’une division stratégique des Forces armées à Maracay, « CNN exprima sa surprise sur le fait que la presse n’en disait rien. »58. Le communiqué des officiers demandant la restauration de la démocratie depuis Fuerte Tiuna a dû être diffusé par CNN, parce qu’aucune chaîne vénézuélienne n’a accepté de le faire56.
06/09 08:24 - Otrava Gamás
@taktak Conclusion : Vous êtes super fortiche en copié/collé ..... mais cela ne garanti pas (...)
06/09 06:24 - baleti
@Otrava gamás Chavez avais compris que l’on ne dompte pas un fauve
05/09 18:22 - taktak
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