« ils ne sont pas intégrés, et ils refusent de s´intégrer »
@Fergus
Vous avez raison de protester. J’ai été prof, j’ai eu beaucoup d’élèves asiatiques et je peux témoigner que l’intégration sur une ou deux générations est tout à fait parfaite. Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu une seule fois, même dans la banlieue, à faire une observation à un élève d’origine asiatique touchant à son comportement. Dans ma dernière première S à Paris(je suis à la retraite), la moitié des élèves étaient d’origine asiatique. Beaucoup, chez qui on parlait des langues d’Extrême-Orient, avaient les plus grandes difficultés à s’exprimer en français à l’écrit et pour eux, mes cours, ça devait être un peu ce que nous appellerions, nous, « ’du chinois ». Eh bien, je n’avais jamais vu des élèves plus attentifs. L’état civil permet plusieurs prénoms, ces jeunes gardent souvent, évidemment , comme chez nous, celui d’un ascendant, mais le prénom d’usage est toujours un prénom français. Je l’ai dit plus bas hier soir dans une autre intervention : la manifestation de dimanche était la plus française des manifestations, et presque jusqu’à la caricature : nous n’oserions même plus être français à ce point, nous craindrions de passer pour des nationalistes.
Quand j’entends des imbéciles parler du « vivre ensemble », je rigole. Je vis depuis plus de vingt ans à Belleville dans le quartier chinois et je suis aussi « chinois » que les chinois peuvent être français : les vieilles traditions culturelles des grandes civilisations s’enrichissent de leur rapprochement, il se forme vite un très heureux syncrétisme quand les religions ne viennent pas s’en mêler. Mais les religions de l’Extrême-Orient n’ont rien à voir avec le monothéisme. Entre des « chinois » vaguement bouddhistes ou taoïstes ou confucianistes et des Français très majoritairement « sortis de la religion » comme dit Gauchet, il n’y a vraiment aucune espèce de distance.