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Commentaire de Milla

sur Les immigrés chinois manifestent… sans rien casser !


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Milla (---.---.1.10) 6 septembre 2016 16:47

INTRODUCTION DU « MILIEU » Tout d’abord. Pourquoi Paris ? Et pourquoi pas un « Paris et sa région » ou bien encore « Les triades dans l’Hexagone » ? Sans doute parce que la population dont est issue cette organisation criminelle (dont nous devrions ici employé le pluriel) est essentiellement basée sur la capitale française

Les Triades. Partons du principe que nous savons tous ce qu’est une Triade, cette institution du crime des plus organisée aux origines chinoises. Nombre de films, téléfilms, séries, livres (en tout genre) en parle.

Il existe sept grandes Triades. Trois d’entre elles sont de Hong Kong. Elles sortent par ailleurs du lot dans leur capacité à l’internationalisation. J’ai nommé : la 14K, la Sun Yee On et le Cartel Wo (également appelé Wo Shing Wo). Du côté de Taiwan ce sont : les Bambous Unis, la Bande des Quatre Mers et l’Alliance de la Voie Céleste. La Chine a enfanté le Grand Cercle, composé d’ancien militaire de l’Armée Populaire. Ils sont partout, sachez-le ! Everywhere ! Qui plus est, de « nouvelles » triades (toujours issues de la RPC) ont été révélées récemment dont : le Soleil Rouge, située dans la rive nord de la Méditerranée. En ce qui concerne cette dernière, elle ne nous intéressera pas ici bien que le Soleil Rouge vienne à déverser un flot de clandestins et de drogue sur la capitale française s’adonnant également à la contrebande de voiture.

LE 13ème ET LES AFFAIRES Les Triades, outre leur folklore de rituels et de tatouages ont aussi quantité d’activités illicites : drogue, prostitution, extorsion de fond, fraudes au carte de crédit, contrefaçon… Mais en France, de quoi vivent-ils ? Dans les années 1980 c’était la grande foire à la drogue, en particulier de l’héroïne. Les « familles » du 13ème arrondissement de Paris écoulaient leur marchandise en se faisant des fortunes monstres. Ils étaient les nababs du Paris by night. La Triade ? Une en particulier : la 14K (oui vous savez celle qui a eu à un moment donné comme boss – Tête de Dragon – à Macao Wan Kuok-koi alias « Dents Cassés », avant que ce dernier ne se fasse arrêté avec son frère. « Dents Cassés » ? Un mégalo de première, un businessman comme on n’en fait plus, qui disait que son film auto produit sur les casinos serait mieux que celui de Martin Scorsese, Casino, qu’il considérait comme de la m****. Il est gentil. Ça a donné Casino de Billy Tang en 1998 avec Simon Yam et Alex Fong entre autre. Je fais juste remarquer qu’ils ont « contrefaçonné » le titre. Quant à la qualité du métrage par rapport à celui de Marty, passons… Un sacré bonhomme et numéro ce « Dents Cassés ». Et ce n’est pas Alexandre Lebrun qui me fera dire – sous la menace – le contraire. Bon, par contre aux dernières nouvelles sa santé n’était pas très bonne… en même temps il faut se méfier avec ces mafieux. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour retrouver la liberté, n’est-ce pas ? Je vous le demande.

Reprenons. La 14K se révèle comme la Triade la plus représentée sur la capitale - enfin, à cette époque. Aujourd’hui tout est plus opaque dans un univers qui baigne dans l’opacité. Les organisations criminelles du 13ème se sont également adonnées au racket contre protection. Une équation vieille comme le monde. Lorsqu’elles tombaient sur un commerçant (ou un restaurateur, n’oublions pas que la majorité des restaurateurs hébergent de nombreux clandestins en transit) réticent et bien c’était enlèvement et demande de rançon aux familles. Avec un peu de chance, le kidnappé refaisait surface sans même que la police ne soit au courant de rien. En parlant d’enlèvement, c’était monnaie courante pour se faire un peu de monnaie et là aussi la loi du silence régnait. Il y avait aussi la traite des blanches. Les jeux clandestins et en parlant de clandestins, elles jouaient la carte de passeurs, passeurs surnommés les « têtes de serpent ». Sans oublier une autre technique : les faux tour-opérateur parvenant à obtenir des visas dans un pays de l’espace Schengen qui ne soit pas trop regardant. La prostitution est toujours là. Le trafic de drogue semble en apparence jugulé, du moins ce n’est plus l’effervescence des années 80 de la fameuse « Chinese Connection ». Quant aux rackets et aux enlèvements ?Là, où aujourd’hui les Triades font parler d’elles, c’est dans le quartier chinois du 11ème arrondissement et tout particulièrement à Belleville.

BELLEVILLE, NOUVEL ELDORADOUne nouvelle immigration chinoise voit le jour depuis ces dernières années sur Paris. Nouvelle immigration pour un nouveau quartier qui apporte avec elle ses us et coutumes du crime organisé. Ces « nouveaux » immigrés chinois viennent essentiellement du Wenzhou, une région de Chine. Ces « Wenzhou » ont remis au goût du jour une certaine pratique du racket et de l’enlèvement. La cible privilégiée : commerçants et restaurateurs (On ne change pas des victimes qui font gagner). En cas de refus : les mafieux enlèvent le principal intéressé en faisant pression sur la famille ou pis encore, ils kidnappent un membre de la famille en faisant du chantage à la « cible ». Mais l’enlèvement ne touche pas que le restaurateur qui nous servent les mets locaux de chez eux. Non. Il touche également les clandestins qui ont échappés à leurs passeurs (et pas que d’ailleurs). Des clandestins qui sont le plus souvent – bien malgré eux – les premiers touchés lors de conflit entre organisation criminelle. Ainsi, il peut arriver que ces nouvelles organisations mafieuses n’hésitent pas à enlever les clandestins de passeurs rivaux et ensuite de violer, violenter et par la même occasion d’utiliser ces mêmes clandestins dans des usines de confection, le plus généralement de contrefaçon jusqu’à ce que leur famille en Chine daigne à payer une rançon. Par extension, ce type d’enlèvement rejoint ce que l’on appelle le « kidnapping transnationaux par GMS ». Le principe est simple : on enlève un chinois qui se trouve à l’étranger contre rançon, demandée à la famille restée en Chine. L’une des caractéristiques de ces Triades implantées à Belleville est la violence dont elle peuvent faire preuve. Là, où à une époque il était plus rare de voir les armes à feu de sortie, il semble que ces mafieux ne reculent devant rien et même la police nationale ne fait plus peur, c’est un comble lorsqu’on connaît notre police. En ça, on pourrait aisément les rapprocher de ces chinois du Mainland traversant à l’époque, de l’empire Britannique, la frontière avec Hong Kong pour aller y réaliser des braquages et revenir par la suite dans leur modeste campagne. Le côté rien à perdre parce qu’au bout il faut manger et faire manger la famille désignait leur mentalité. Un côté borderline donc (à voir Long Arm of The Law de Johnny Mak pour s’imprégner de l’état d’esprit).

Finalement, les affaires illicites qui gangrènent cette partie de Paris sont les mêmes qui s’opéraient jadis dans le 13ème. Ils s’adonnent aussi bien au trafic d’immigrés (là où vient essentiellement leur manne financière) que dans le jeu ainsi que la prostitution (à savoir qu’au-delà des frontières du 13ème et de Belleville, des salons de massage qui ont pignon sur rue cachent les plaisirs du sexe monnayables. N’entrant pas dans les frais de M.I.A., je n’ai pu investir ce milieu mais Alexandre Lebrun me confit que c’est : « très bien » avec son pouce levé. Nous avons pu voir également que ces criminels opéraient également dans le trafic de drogue mais là difficile de dire quelles en sont les proportions tant il est difficile d’enlever le voile qui recouvre cette activité, et la police n’y va pas en aidant. Cette dernière le dit : R.A.S. (Rien à Signaler), à qui veut-elle faire croire ça ? Pas à nous en tout cas surtout lorsqu’on voit le nombre d’affaires liées à la drogue. Le 13ème serait-il toujours de la partie d’ailleurs ? Il faut le croire. Comme quoi, rien n’est jamais vraiment fini avec des organisations comme les Triades...


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