@oncle archibald

bonjour et merci pour votre réponse ,

 si je suis allé me présenter au maire de ma commune quand je suis arrivé , c’est parce que j’estimais que cela relevait de la simple courtoisie .

 vous avez raison celui qui « débarque » peut à juste titre se considérer et être considéré par la population déjà résidente comme un étranger .

 vous dites qu’il est réélu « parce qu’il ne fait rien » et vous liez cette absence d’action concrète au problème de l’imposition locale . certes les aménagements et l’entretien des voies communales sont bien souvent le poste principal des dépenses des communes .

 mais je me permets d’ajouter qu’il y a dans les petites et très petites communes un autre élément à prendre en compte selon moi qui réside dans la complexité croissante du montage des dossiers à établir pour avoir accès aux dotations , à quelque échelon que cela soit . cette difficulté administrative prive souvent les communes d’investissements qui pourraient parfois amener des nouveaux habitants à s’installer et donc à contribuer et finalement à répartir la charge communale des financements indispensables à la vie locale sur une assiette plus large : histoire du serpent qui se mord le queue .

les élus locaux sont découragés , même s’ils peuvent être aidés ou guidés par des cabinets de conseils par le temps nécessaire à ficeler la moindre demande de subvention ou de dotation .de plus , en général, ils ont une activité professionnelle qui demeure prioritaire pour faire bouillir la marmite .

 « les vieux bien calés dans leur pantoufle » ne veulent pas d’augmentation des impôts locaux , pas plus d’ailleurs que personne de plus jeune et malgré cela ils sont encore souvent du fait de la situation économique ceux qui acceptent d’aider enfants ou petits enfants qui tirent la langue pour boucler les fins de mois . mais quand arrive le grand âge ils peuvent aussi se trouver dans des situations d’isolement telles que leur seul lien avec enfants et petits enfants, pas tous devenus C.R.S, pourrait être Internet , cet outil auquel ils n’ont pas cru mais qui soudain s’avère plus qu’agréable ...mais ils n’en ont pas voulu le plus souvent par manque d’information sur ce qui devenait possible avec ce nouveau moyen de mise en relation y compris avec le milieu médical .

 les jeunes sont partis« faire C.R.S », ou rien, ou tiennent les murs de cages d’escalier avec les autre déracinés auxquels nous n’avons pas su (ou pas voulu) donner le sens de l’effort comme vous l’écrivez sur un autre article en citant « l’oisiveté est mère de tous les vices » j’ajoute le suite « le travail éloigne de nous trois grands maux :l’ennui , le vice et le besoin » .

 un pays qui désespère sa jeunesse se met en grand danger, a t il été dit ou à peu près .vous vous en souvenez sans aucun doute . Il y a bien un lien entre espoir et effort : on a cru pouvoir se dispenser de l’effort , on a finalement cassé l’espoir .

 je demeure malgré tout optimiste sur« les vieux calés dans leurs pantoufles » qui petit à petit viendront à cette réalité qui leur a fait peur de ne « pas savoir utiliser » et dans les jeunes pour la bonne raison qu’il n’y a pas d’alternative plausible autre que de leur faire confiance fut ce en leur répétant que ’les alouettes ne tombent jamais toutes rôties dans la bouche " et que l’argent n’est pas le but unique d’une vie mais un moyen .

 s’il vous plait , ne me traitez pas d’utopiste incorrigible( on s’en charge déjà ) : comme vous il me semble, je crois à la valeur de l’effort indispensable et peut être que dans ma vie professionnelle j’ai passé trop de temps à le répéter mais c’est à ce prix là que certains des jeunes et des adultes qu’il m’a été donné de rencontrer se sont remis sur leurs pieds et ont pu continuer à avancer vers des avenirs auxquels ils ne voulaient plus croire .

 bonne fin de journée !

 P.B.A