@doctorix
Un autre article sur le G20 par Pepe Escobar...
(...) Donc, au cœur du G20, nous aurons les deux projets qui sont en concurrence pour façonner géopolitiquement le jeune XXIe siècle.
La Chine a proposé OBOR : une connectivité pan-eurasienne
spectaculaire, conçue pour configurer un hypermarché d’au moins dix fois
la taille du marché américain au cours des deux prochaines décennies.
Pour sa part, l’hyperpuissance américaine – pas l’Ouest atlantiste,
parce que l’Europe est embourbée dans la peur et la stagnation – propose le statut-quo du courant néocon / neolibéralcon, avec ses règles tactiques habituelles de diviser pour régner et la primauté de la peur, enchâssée dans la liste des menaces à
combattre du Pentagone : de la Russie, de la Chine à l’Iran. Le
grondement géopolitique en arrière-plan de la jungle de la haute
technologie – objet du G20 – ne concerne que le confinement des meilleurs membres du G20 : la Russie et la Chine.
Pas besoin d’oracle pour deviner quel projet est le plus fascinant –
et à bien des égards séducteur – pour les pays du Sud, ainsi que pour un
éventail de membres des nations du G20.(...)
La comparaison entre l’Occident et l’Asie peut être entrevue
sous une multitude de formes, le contraste imagé entre la paralysie et
la paranoïa d’un côté, et de l’autre un projet extrêmement ambitieux de
$1400 milliards, touchant potentiellement soixante quatre nations, pas
moins de 4,4 milliards d’individus et environ 40% de l’économie mondiale
qui pourra, entre autres caractéristiques, créer de nouveaux horizons
commerciaux « revigorés, innovants, interconnectés et inclusifs » et sans doute installer une époque post-géopolitique gagnant-gagnant.(...)