@Philippe Nadouce
Votre article à charge fait preuve d’un hemiplegisme certain. Pour vous le nucléaire ne recouvre qu’une réalité nuisible et détestable. Vous passez ainsi par pertes et profits des faits d’une importance majeure.
coût exemple le fait que le nucléaire n’émettant pas en pratique de C02, principal gaz à effet de serre, la quantité de rejet de CO2 évitée par son entremise pour la production d’électricité, dans le monde et sur ces cinquante dernières années, est sans aucun doute considérable.
Pour quiconque admet la réalité du réchauffement climatique pour cause d’activités humaines (cause anthropique), il ne peut qu’admettre par conséquent que le nucléaire a contribué à limiter l’amplitude dudit réchauffement et du changement climatique associé, et leurs conséquences induites.
Et je ne parle même pas ici, en tant que Français, de l’impact sur notre balance commerciale et donc nos finances publiques, ou même de la question de la relative indépendance énergétique que le nucléaire nous octroie (le combustible comptant effectivement pour environ 5% du cout final de l’énergie, contre 80 à 90% pour ce qui concerne les fossiles type gaz/charbon/pétrole).
Aussi, dans un autre domaine au moins aussi déterminant pour la survie de notre espèce, il est tout autant incontestable que le nucléaire a sans doute permis à l’humanité de s’affranchir à partir de son avènement d’une guerre conventionelle massive à l’échelle du globe entre les différents blocs de puissance, du fait précisément du risque de destruction mutuelle assurée (doctrine MAD) qu’entérinait par ces derniers l’engagement effectif de leurs arsenaux nucléaires respectifs. Assurant ainsi un certain ordre et équilibre mondiaux.
Aspect géostratégique pourtant fondamental en général dénié - ou tout simpelment ignoré - par nos thuriféraires et autres militants primaires anti-nuk.