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Commentaire de JMBerniolles

sur Comment la France se prépare-t-elle à l'éventualité d'une catastrophe de type Fukushima ?


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JMBerniolles 12 septembre 2016 21:28
Beaucoup de choses essentielles sont omises dans cet article.

Dans les dispositifs prévus en cas d’accidents graves, il y a une chose primordiale que l’auteur ignore certainement [pourquoi faire un article si on est si ignorant du sujet ?]

C’est le capacité de calculer l’accident dans son déroulement et ses conséquences, ainsi que de coupler les rejets radioactifs à la météo.
Cela se réalise dans le cadre de la cellule de crise. On dispose de temps pour le faire.
Je ne dirai pas que les instruments, - les codes de calculs - de modélisation de l’accident au niveau du réacteur et de son enceinte et de prévisions, notamment des rejets radioactifs, de leur nature et des dépôts d’aérosols radioactifs dans l’environnement, sont parfaits, mais ils suffisent pour prendre des décisions notamment sur les zones à évacuer.

Si l’on veut juger de l’efficacité de mesures d’évacuations et de traitements tel que la prise d’Iode, dans un cas d’accident nucléaire grave, on peut prendre le cas de ceux de Fukushima Daiichi.

Du point de vue du test de l’organisation de la gestion des accidents, on se trouve là dans un cas extrême. Et d’ailleurs les dysfonctionnements et manquements ont été nombreux et mis en cause par la presse et les commissions officielles d’enquêtes.

La première cause de la désorganisation réside évidemment dans l’ampleur des catastrophes naturelles. En France, la manière de présenter les choses, où l’on trouve un plein accord entre les médias mainstream et la mouvance anti nucléaire, efface complètement les plus de 20.000 morts et disparus dus aux tremblements de terre et au tsunami.
Elle occulte également des éléments importants pour la transposition de ce qui est survenu au Japon et ce qui pourrait se passer chez nous.

En particulier, l’état des transports et des communications, n’a pas permis de faire venir à temps sur le site de Fukushima Daiichi des camions munis de groupes électrogènes alors que les techniciens de la Tepco, dont on ne louera jamais assez le courage, avaient réussi à refaire des circuits électriques d’alimentation des composants essentiels. Ce qui aurait éviter la fusion des cœurs de trois réacteurs de la tranche n°1.

Le plan d’évacuation au Japon tenait aussi compte de la densité de population. Où dans un même rayon on a de deux à trois fois plus de gens.
Le premier rayon d’évacuation était de 1,5 kms... concrètement un village proche de la centrale.
Nos 30 kms étaient là bas 20 kms.... 

Dans les premiers instants il y a eu un problèmes de mesures des radiations dues aux aérosols déposés et surtout un problème de mesure de l’Iode radioactif à l’état gazeux I2 et HI qui représentait sans doute 20% de l’Iode radioactif rejeté. Les problèmes de communication ont rendu caduc toute la phase de calculs sur les accidents que l’on peut nommer en ligne.

C’est clairement et sans ambiguïté quelque chose qui en se produirait pas en France.

Ensuite des mesures de radioactivité dans l’environnement ont été régulièrement effectuées par l’US-DOE (le département fédéral américain pour l’énergie) et par l’AIEA pour des zones un peu plus éloignées du site.

Si bien que des cartes représentant les doses biologiques intégrées (à 1 mètre de hauteur) par des personnes restant fixées à un point donné (1 an). L’IRSN en a publié une.


Cette carte révèle une contamination radioactive des sols dite en peau de léopard. Avec un axe directionnel Nord/Nord ouest où les doses d’irradiation sont encore notables à 60 kms du site.
D’où l’intérêt du couplage météo des calculs de dépôts d’aérosols radioactifs.

Malgré tout la dose biologique maximum intégrée (donc à 1 mètre de hauteur par une personne restant au même endroit pendant un an est de 35 millisieverts.  Ce qui est dans le domaine des faibles doses.

Dans ce domaine des faibles doses de nombreux travaux ont montré qu’il y avait un effet de seuil qui est fixé à 50 millisieverts par les Professeurs Aurengo et Tubiana notamment/

Ce qui explique ce que l’on constate actuellement c’est à dire que l’impact sanitaire ’qui est évalué pour 2 millions de personnes par un suivi médical, dont un spécifique pour près de 400.000 jeunes’ (de 0 à 18 ans au moment des accidents) est très faible.

Il se limite à quelques cancers de la thyroïde pour des jeunes. Il y a l’incertitude sur l’Iode radioactif à l’état gazeux.

Les cas les plus critique concernent des techniciens de la Tepco, une dizaine environ, qui n’ont pas encore déclenché de maladie (Leucémie plus probablement). 










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