@andromerde95
Bon j’ai déja dit que je n’étais pas marxiste, tout comme Marx d’ailleurs le disait lui-même... Mais tu le lis mal :
« Celle-ci (la bourgeoisie) n’a pas seulement exploité la misère irlandaise pour rabaisser
par l’émigration forcée des Irlandais pauvres la classe ouvrière en
Angleterre, mais elle a en outre divisé le prolétariat en deux camps
hostiles (…). L’ouvrier anglais vulgaire hait l’ouvrier irlandais comme
un compétiteur qui déprécie les salaires, le standard of living (…). Cet
antagonisme parmi les prolétaires de l’Angleterre est nourri et
entretenu par la bourgeoisie, qui se dit que cette scission est le
véritable secret du maintien de son pouvoir. » (30 novembre 1867, Marx à
Engels)
Ce qui veut dire en conclusion qu’il faut lutter pour abattre cet antagonisme entre prolétaires nourri et entretenu par la bourgeoisie... D’ailleurs Marx et Engels appelleront la classe ouvrière anglaise à lutter de concert avec les travailleurs irlandais pour l’indépendance de l’Irlande...
Et dans la lettre à Siegfried Vogt et August Mayer :
« Par rapport à l’ouvrier irlandais, il [l’ouvrier anglais] se
sent membre de la nation
dominante et devient ainsi un instrument que les aristocrates et
capitalistes de son pays utilisent contre l’Irlande. Ce faisant, il
renforce leur domination sur lui-même. Il se berce de préjugés
religieux, sociaux et nationaux contre les travailleurs irlandais. Il se
comporte à peu près comme les blancs pauvres vis-à-vis des nègres dans
les anciens États esclavagistes des États-Unis. L’Irlandais lui rend
avec intérêt la monnaie de sa pièce. Il voit dans l’ouvrier anglais à la
fois un complice et un instrument stupide de la domination anglaise en
Irlande. »
Toute similitude avec la situation actuelle en Franceoù une partie des travailleurs voient l’immigration tout comme en Angleterre à l’époque et devient l’instrument des capitalistes...
C’est bien l’union entre les prolétaires que prônaient aussi bien Marx que Lénine qui n’ont d’ailleurs jamais envisagé la Révolution dans un seul pays...
Comme le disait Trotski : « La révolution socialiste commence sur le terrain national, se développe sur l’arène internationale et s’achève sur l’arène mondiale ».