L’affaire remonte à une interview accordée - en français - par l’acteur à une journaliste du « Time Magazine », Victoria Foote, le 4 février dernier.
LOUBARD DANS
TOUTE SA CANDEUR
A la fin de l’interview qui constituait un portrait de l’artiste d’ailleurs extrêmement élogieux, la journaliste, qui parle parfaitement la langue de Molière, fait allusion à une révélation faite, il y a 13 ans, à la revue de cinéma « Film Comment ». Elle lui demande s’il est vrai qu’il aurait « participé » à son premier viol à l’âge de 9 ans.
- Oui, répond l’acteur.
- En avez-vous commis d’autres ? poursuit-elle.
- Oui, mais c’était absolument normal, dans ces circonstances (NDLR : circonstances relatées par « Film Comment » en 1978). Tout cela me fait rire. C’était une partie de mon enfance.
Quatre lignes ! Mais elles révèlent chez l’acteur une dangereuse candeur et, surtout, une méconnaissance complète de l’opinion publique américaine, dominée par les organisations et autres clubs féminins !
Voici le « contexte » tel qu’il ressort de l’interview de 1978 : l’enfance de jeune loubard vécue par Gérard, dans la rue - de théâtre quotidien de sa vie d’enfant de famille nombreuse pauvre - à Châteauroux, sa ville natale. - J’étais toujours le plus jeune, celui à qui on devait montrer les choses, raconte-t-il au reporter d’alors.
Pas vraiment un ange, grand et fort, Gérard fréquentait dès l’âge de 9 ans des copains plus âgés que lui, notamment un certain Jackie qui l’a emmené un jour dans un dépôt de bus.
C’est lui qui m’a fait participer à mon premier viol, dit-il. C’était normal. Après cela, il y eut plein d’autres viols, trop pour les compter. Il n’y avait rien de mal à cela. Les filles voulaient être violées ; je veux dire, il n’y a jamais eu véritablement de viol.
Et d’expliquer : Il s’agit seulement d’une fille qui se met elle-même dans la situation dans laquelle elle veut être. La violence n’est pas commise par ceux qui passent à l’acte, mais par les victimes, celles qui permettent que cela arrive. Déclarations passées totalement inaperçues à l’époque.
Mais, en pleine campagne des « oscars », au moment où le nom de Gérard Depardieu est cité abondamment, les quatre lignes sans commentaires adéquats de « Time Magazine » attirent l’attention, et bientôt la foudre.
LES FÉMINISTES VEULENT
BOYCOTTER « GREEN CARD »
Une journaliste du « Washington Post », Judy Mann, le désigne à la vindicte des ligues puritaines et des « Women’s club » : « M. Depardieu a un passé très sordide », écrit-elle, citant « Time » et aussi la vieille interview de « Film Comment ». Et de pousser à boycotter Depardieu au cinéma (son film américain « Green Card » fait une belle carrière aux USA).
Du coup, c’est le déchaînement médiatique. Des lecteurs de « Time Magazine » dénoncent dans leur hebdo « la conduite criminelle de Depardieu » et tancent l’acteur : « Monsieur, maintenant que l’Amérique est informée sur votre compte, vous ne ferez pas carrière ici ! ».
C’ est ça que vous vénéréz ?
Quelle tristesse !
26/09 09:53 - devphil
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