Effectivement le néolibéralisme favorise l’adhésion aux idées identitaires.
Pour résumer je vais me référer à une théorie simple celle des 4 pulsions.
Théorie qui dit que l’être humain est animé par 4 pulsions : acquérir, lien, apprendre , défendre.
acquérir s’oppose à lien, et apprendre s’oppose à défendre.
L’idéologie libérale repose avant tout sur la pulsion acquérir, le néolibéralisme ajoute une dose de défendre : la défense du pouvoir des oligarques. C’est en relation avec la mentalité égoïste, la culture des « winners ». C’est une mentalité qui favorise les gagnants, et qui a un côté cercle vicieux, plus on gagne plus on en veut.
Pour le reste de la population, le système qui en découle, délie tout type de liens sociaux, les verticaux par : moins état, dégradation de l’école, dilution de la nation dans des structures mondialisées, etc..., et les horizontaux par : la concurrence, les communautarismes, le délitement des protections sociales , le recul des droits égaux, la licence pour les riches etc....
Ceux qui ne font pas parti des winner, se retrouvent isolés, laissés face aux difficultés, sans lien social (chômage, SDF, solitude, etc... ), perte de repère, exposés à l’instabilité de la société, etc...
La société est vue plus dangereuse, l’incertitude moins tenable. La mondialisation, l’UE, etc... font de l’étranger la source de pouvoir extérieur et menaçant les intérêts des gens.
Les gens simples vont donc réagir par une demande à la fois de lien (la nation, l’identité, le vivre ensemble, etc... ) et surtout de défense (sécurité, protection contre les menaces extérieures, etc...), un besoin de stabilité, de certitude.
C’est à dire exactement là où travaillent les idéologies national-populistes et autres mouvements identitaires. Qui arrivent à attirer des gens, les perdants de la mondialisation comme disent certains sociologues, sur les ruines du néolibéralisme mondialiste, en se basant sur l’aspect reposant du passé dans ces périodes d’incertitude.
La montée des partis d’extrême droite, est le signe d’une société en mauvaise santé, que ce soit depuis ces 20 dernières années ou dans les années 30, après la crise de 1929 générée par une finance sans limite. C’est la peur le moteur principal de ces basculements, peur générée par un système instable, sans perspective positive.