@Fergus
Depuis le délire gallo nationaliste de Sarko, voilà qu’il est de bon ton de prétendre qu’on a jamais vu un gaulois dans ce pays, du moins qu’on n’a rien à voir avec eux....Les grecs, les romains, les juifs, les arabes, voilà ce qui seraient nos vrais grands parents, peut être bien aussi les yankees....On fera un galimatias en mélangeant l’aspect culturel, linguistique, territorial et identitaire. Ne restera plus un seul descendant de ce gaulois dans ce pays...
Le gaulois mettra souvent la charrue avant les boeufs, sans doute, mais en vertu du progrès. C’est lui et non le romain qui inventera la moissonneuse, pas encore batteuse :« Dans les vastes domaines des Gaules, une énorme caisse garnie de dents est conduite sur deux roues à travers les moissons par un bœuf qui la pousse devant lui, les épis arrachés par les dents tombant à mesure dans le coffre. »
De « la guerre des gaules », César parlera longuement du gaulois : « Courageux, intelligent, aimant la fête et la bataille. Esprit querelleur, mais doutant beaucoup de lui, et manquant de constance dans l’effort, ce qui brouille ses qualités naturelles ! »....Rien à voir sans doute avec le français......Que restera t’il de la gaule après la romanisation...Les gaulois tout de même un peu, et même leur langue, dont l’auteur semble ignorer les beaux restes.
Il est une région d’irréductibles qui continue en dépit du bon sens à pratiquer le gaulois. On ne l’appelle plus le gaulois sans doute. C’est de la langue bretonne que je vous parle, la plus vieille langue du territoire, (avec le basque) bien plus vieille donc que le français. C’est la même monture celtique, qui insufflait le parlé aux différentes tribus de gaulois qui composaient la France, et toute une partie ouest de l’Europe. Si elle a perduré en Bretagne, c’est que le pays était peu romanisé, ceux ci ne voulant pas se perdre dans cette péninsule pauvre, sans guerre d’intérêt stratégique majeure.
Le Breton est toujours menacé de disparition, malgré son aspect historique, linguistique et social important, comme le sont toutes les langues minoritaires en Europe. A ceci près que seule la France n’a pas signé la charte des langues régionales, esprit jacobin et sombre pensant qu’il « n’est de bon bec qu’à Paris »....Comme disait François Villon,....
Peut être que des crânes d’œufs prétendront bientôt que le breton n’a jamais existé, ou alors que c’était de l’arabe ou de l’anglais !