@Elliot
Toute de suite la grosse artillerie caricaturale : l’autarcie !!
La France des années 60 ne vivait pas en autarcie, elle échangeait, elle commerçait, elle nouait des partenariats, des alliances et des coopérations. Pourtant elle disposait du contrôle de sa monnaie, du contrôle de ses frontières politiques et économiques, fixait des tarifs douaniers, protégeait ses secteurs stratégiques, operait un contrôle des changes et des capitaux, n’acceptait pas le regroupement famillial, ne se soumettait pas aux diktats d’instances supra-nationales non élues...
Ce qui était possible hier pour le grand bénéfice des Francais est toujours possible aujourd’hui, ne serait-ce que pour la raison que ce qui a été construit par l’homme, l’homme peut le déconstruire.
Je vais me répéter mais la sécurité, la prospérité, l’intégrité, la pérennité du peuple Français prime tout autre considération. C’est d’ailleurs pour cela que la question des traités qui nous lieraient les mains, prétexte a l’immobilisme et au statu quo, est une vaste blague. Comme le pensait le grand Charles, les patriotes doivent se torcher avec au besoin. Et dieu sait que le besoin se fait sentir.
« - Gaulle : Le Marché Commun, il n’y a en fait que deux ans qu’on a commencé à le réaliser. Or notre expansion industrielle remonte à bien avant deux ans. L’expansion industrielle allemande, italienne, de même. Ceux qui racontent des histoires sur les bienfaits incomparables de l’intégration européenne sont des jean-foutre.
- Alain Peyrefitte : Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.
- De Gaulle : C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! » Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça. »
Alain Peyrefitte, C’était De Gaulle, Fayard, tome 2, page 267.