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Commentaire de Reflex

sur François Bayrou ou « l'histoire de France revisitée »...


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Reflex (---.---.208.44) 9 mars 2007 17:32

Etonnant, François Bayrou se trouvait à Bruxelles jeudi soir où, s’il n’a point serré la pince de son encore président Chirac, a côtoyé ses deux alter ego belges francophones :
- le président du parti réformateur-libéral et vice-premier ministre Didier Reynders, soutien avéré de Nicolas Sarkozy dont il se proclame ami depuis 25 ans,
- la présidente du Centre démocrate humaniste (ex-parti social-chrétien), Joëlle Milquet, se revendiquant de l’« extrême-centre » et à la tête du principal parti francophone de l’opposition fédérale.

Voilà qui démontre, vu d’outre-Quiévrain, le grand écart de celui que d’aucuns perçoivent en sauveur de la République. Car, soyons de bon compte, s’il est de coutume que la Belgique comme ses voisins luxembourgeois et hollandais ne puisse échapper aux gouvernements de coalition, la France ne nous a guère familiarisés avec les tambouilles qu’elle croit annihilantes, des alliances intellectuellement stériles.

La nouveauté n’est pas pour nous déplaire, le débat d’authentiques démocrates en vue d’une gestion de bien commun pourrait mériter le grand saut vers cet inconnu. Il n’empêche : on perçoit mal ce peuple faire abstraction de ses antagonismes ataviques pour épouser une culture politique du compromis.

D’autant moins que ce même peuple français, en bientôt cinquante ans, apparaît toujours dépourvu de maturité européenne. A défaut d’oser se revendiquer encore puissance majeure sur l’échiquier mondial, il se pose sans complexe en qualité de moteur d’une Europe où, s’il poursuit dans la voie du référendum, il se révélera un frein aussi puissant que la Grande-Bretagne.

Les cocoricos de M. Sarkozy, de Mme Royal, de M. Bayrou et des confettis égayant la campagne présidentielle satisfont peut-être leurs thuriféraires. A Bruxelles - puisque le lieu occulte dans l’Hexagone la réalité d’une institution honnie quand elle décide, bénie quand elle finance - , les gorges se déploient très volontiers devant l’inanité prétentieuse tant de l’Elysée que du Quai d’Orsay. Les paons ont beau faire la roue, leurs parures ne masquent point l’horreur de leur tessiture.

Hélas, quand on se veut et s’affirme francophile.

Réflex

P.S. L’Académie aurait-elle castré de sa majuscule le nom propre « Français » comme ce forum paraît en attester ?


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