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C’est un point de vue, mais il y en a d’autres qui sont signés, mais ce qui est sûr c’est que l’union SPD-KPD était le seul moyen d’empêcher Hitler d’arriver au pouvoir, la menace qu’il représentait étant sous-estimée des deux cotés
Au total, et malgré le martyre que subira le parti sous le 3° Reich, certains historiens ont jugé très sévèrement la stratégie du Parti communiste allemand face au nazisme (précédés en cela par des contemporains). L’historien du socialisme Jacques Droz
écrit ainsi : « De cette évolution qui aboutissait à l’effondrement des
deux grands partis de la gauche allemande, c’est incontestablement le
Parti communiste qui porte la plus lourde responsabilité. En dénonçant
la social-démocratie, et non le nazisme, comme l’ennemi à abattre, il
avait certes contribué à assouvir les haines personnelles de Staline,
mais il avait fait preuve d’une servilité et d’une cécité dont
l’histoire doit lui demander compte. »
D’autres historiens, comme le germaniste et spécialiste de Rosa Luxembourg Gilbert Badia,
soulignent cependant la responsabilité des sociaux-démocrates allemands
dans la division de la classe ouvrière allemande et du camp socialiste.
La répression sanglante des Spartakistes en janvier 1919, l’assassinat
de leurs dirigeants par les corps francs, constitués pas des ministres
sociaux-démocrates, avaient profondément sapé la confiance que les
communistes pouvaient porter en eux. Par ailleurs, en réprimant les
Républiques de conseils, en faisant la promotion d’un nationalisme qui
préservait la figure d’Hindenburg, des dirigeants sociaux-démocrates
tels qu’Ebert ou Noske ont également pu favoriser l’émergence du
mouvement national-socialiste. Ainsi, selon Gilbert Badia, c’est
« l’écrasement de la Révolution (qui) a rendu possible le développement
ultérieur du national-socialisme »