La laïcité est une religion
@Et hop !
Excusez-moi d’être aussi franc, mais vous écrivez de parfaites stupidités.
La métaphysique est une branche de la philosophie qui se penche, sur les conditions a priori de la connaissance, et n’a plus grand chose à voir, comme à l’époque de Thomas d’Aquin, avec les religions. Les idéalités mathématiques, par exemple, qui procèdent du rationnel pur et ne se préoccupent pas de la réalité, sont par définition métaphysiques. Mais les mathématiciens ne sont pas dans la croyance, dans l’adhésion à des dogmes. Quand la première et fort longue démonstration du théorème de Fermat a été publiée, on y a relevé une erreur. Qu’a fait l’auteur ? il s’est remis au boulot immédiatement pour parfaire sa démonstration. Quand on s’interroge sur l’ETRE, on est dans la métaphysique, et il n’y a pas d’ontologie sans un minimum de métaphysique. Par conséquent, la métaphysique n’a absolument rien à faire dans cette question des religions et de la laïcité. Si vous voulez avoir des idées plus précises sur la question, lisez l’excellent bouquin de Frédéric Nef : « Qu’est-ce que la métaphysique ? », désormais publié en format de poche.
L’athéisme est le contraire d’une croyance, puisque l’athée, précisément, refuse de croire. Je vous accorde qu’il se trouvera bien des imbéciles pour croire que Dieu n’existe pas et qui seraient tout à fait prêts à y croire si on leur démontrait son existence, mais cette démonstration est impossible, et tout aussi impossible que celle de l’inexistence de Dieu. On peut en revanche démontrer assez facilement que cette question de l’existence/inexistence de Dieu est un faux problème. L’athée muni d’un cerveau est donc quelqu’un qui, à la manière de Sextus Empiricus et de toute la tradition sceptique, s’efforce des suspendre son jugement sur certaines questions réputées insolubles. Si j’en ai le temps et le courage, j’enverrai peut-être un article sur cette question de l’athéisme à laquelle beaucoup ne comprennent rien du tout.
Le communisme, en revanche, a tout d’une religion. effectivement. Il croit savoir ce qu’il en est de la nature des choses : le matérialisme dialectique serait une « science » de l’histoire (conception très naïve de la science à l’époque du scientisme), capable de conduire à une connaissance absolument certaine du déterminisme historique. A partir de là, on peut prophétiser à propos de la fin de l’histoire et construire sur l’avènement de la société communiste sans classe un discours eschatologique pas très différent de celui que le christianisme proposait, à cette différence près que le paradis ne sera pas dans la Jérusalem céleste d’après la parousie, mais dans le monde terrestre où nous pataugeons dans l’attente de la lutte finale.
N’importe quel lycéen, après une année de philo, devrait être capable de distinguer clairement et distinctement ces notions.