@hugo BOTOPO
Ce qui ne sert que les intérêts des
extrémistes religieux, principalement ceux de l’Islam dans l’application de la Laïcité
républicaine (la majuscule est de vous) c’est surtout que les athées qui
l’appliquent quand ils sont au pouvoir sont plus obscurantistes encore que les
intégristes religieux (dont le
démagogique pape François qui tient à garder la théologie criminogène justifiée
par son église). Ils campent sur cette stupide idée que si des sources de
violence sont religieuses, l’état ne doit pas chercher à les connaître et à les
combattre.
Les récents massacres islamiques ont rendu évidente l’inefficacité de la
laïcité pour protéger le pays de l’islamisation. Mais dans mon texte de Mars
2000 Désacraliser
la violence religieuse (1) j’exprimais déjà ainsi le besoin de protection :
»Il me paraît indispensable de
modifier radicalement l’approche politique des problèmes religieux et
d’inverser certaines démarches. Dans un article où il souhaitait que l’islam
soit mieux reconnu par la République laïque Henri Tincq remarquait que les notions de citoyenneté et de laïcité,
qui, plus tard, s’imposeront aux particularismes religieux étaient en germe dans l’édit de Nantes. Il faut
qu’elles deviennent aujourd’hui des engagements
et qu’ils soient préalables à la
liberté et à la reconnaissance des pratiques cultuelles.
Et puisque la loi de séparation,
rappelait encore Henri Tincq, établit dans son article premier que La République garantit le libre exercice des
cultes il faut lui faire préciser dans la Constitution présente et pour
l’avenir : des cultes pacifiques, respectant intégralement les
droits de la Personne Humaine. Et bien entendu des décrets
d’application devraient exiger le rejet explicite et sans ambiguïté de tout ce
qui est appel à la violence, au mauvais traitement des individus, femmes,
hommes ou enfants, ou justification de la violence, fut-elle considérée jusque
là comme oeuvre de Dieu."
Je ne vois pas pourquoi la théologie,
comme vous semblez vouloir le dire, serait inévitablement criminogène.
(1) C’est le premier des trois
textes reproduits dans mon petit livre édité en avril 2016 aux éditions du
Panthéon, et il donne son titre à l’ensemble.