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Commentaire de Christian Labrune

sur Histoire, mémoire et politique que de confusions


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Christian Labrune Christian Labrune 7 octobre 2016 13:07

@charlie
Pierre Nora dont l’ouvrage sur les « lieux de mémoire », dans les années 80, aura eu une influence considérable, paraît tout à fait disposé, aujourd’hui, à critiquer l’abus qu’on aura fait de cette notion.
Je garde un souvenir horrifié du bicentenaire de la Révolution française et des manifestations imbéciles qui en ont résulté. C’est déjà si loin que j’aurais bien du mal à argumenter sur une succession de mises en scène qu’un sentiment d’horreur a dès longtemps chassées de mon propre souvenir, mais je me rappelle quand même très bien que la veille ou le lendemain du 14 juillet 89, une loi-cadre particulièrement scélérate était votée à l’Assemblée par les glorificateurs des « immortels » principes de 89, laquelle devait mettre en place le dispositif administratif qui permettrait la démolition radicale et désormais tout à fait achevée du système d’instruction publique républicain.
Les profs n’y auront vu que du feu, et l’histoire bien manipulée peut très bien devenir le puissant anesthésiant qui permet de réaliser tranquillement les grandes amputations.

 


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