@njama
Mais ça, c’était avant l’ UE et l’euro ! Il y avait même du temps de de Gaulle « un Commissariat au Plan » comme en URSS ! L’UE et l’euro ont eu justement pour objectif d’enlever les compétences aux Etats, de les transférer aux Instances européennes, pour empêcher les Gouvernements d’intervenir dans l’ économie...
C’était en germe déjà dans le Traité de Rome, signé par le Gouvernement de Guy Mollet de la SFIO.
Dès les années 50, la CGT faisait une analyse très lucide des conséquences du Marché commun.
"- La libre circulation des marchandises, donc le déchaînement de la
concurrence fondée sur l’infériorité des salaires et de la législation
sociale, l’harmonisation par le bas des conditions sociales dans les
différents pays, l’opposition renforcée à toutes les revendications des
travailleurs. (...) - La libre circulation des capitaux, le danger
d’évasion des capitaux, de dévaluation et même de remplacer la monnaie
nationale par une monnaie commune. (...)"
Et en 1957, avant la
ratification par la France du Marché commun, la CGT, par la voix de Jean
Duret, directeur du Centre d’études économiques de la confédération
déclare :
L’enjeu est énorme : le Marché commun conduit
infailliblement, à plus ou moins brève échéance, à la disparition des
souverainetés nationales, à la création d’un super-État européen,
réduisant à sa plus simple expression tout ce qui pourrait subsister
d’individuel, de politiquement et économiquement indépendant chez les
membres de la Communauté. Ce super-État sera dominé par le pôle
d’activité économique le plus puissant : la Ruhr ; par la puissance la
plus énergique et la plus dynamique : l’Allemagne de l’Ouest. [...] Pour
la France, la réalisation du Marché commun c’est l’acceptation de
l’hégémonie allemande."
Il n’y a pas un mot à changer dans ce constat.
Mais la Gauche d’aujourd’hui est atteinte d’Alzheimer...