@rosemar
Vous avez parfaitement raison. Il est arrivé que dans le cadre de tentatives d’arrestations liées au grand banditisme, il y ait des échanges de coups de feu entre la police et les malfrats ; des policiers, évidemment, peuvent y être blessés voire y laisser leur peau. Mais c’est toujours lorsque des voyous sont cernés et n’ont plus d’autre moyen d’éviter de se retrouver en cabane.
Les truands ne s’attaquent jamais, de sang froid, à la police. Leur objectif est de tirer profit de leurs petits talents dans l’art de truander, et l’état des institutions politiques leur est complètement indifférent : ils sont en marge de la société et s’accommoderaient de n’importe quel système politique.
C’est donc un acte de guerre, aussi grave que les attentats de ces derniers mois, et qui annonce une guerre civile qui ne devrait plus trop tarder.
Cet été, en marge des activités somnambuliques des excités de la place de la République, le même phénomène s’était déjà produit : des individus s’étaient attaqués à une voiture de police, près du canal Saint-Martin, brisant les vitres et jetant à l’intérieur de quoi l’incendier. Ils voulaient obtenir par ce moyen du « poulet rôti ». Tout le monde aura vu les images de cet acte ignoble, et le sang-froid du type qui était à l’intérieur et qui en était sorti sans trop se démonter.
Les socialistes, et en tête le ministre de l’intérieur, font semblant de considérer qu’il s’agirait de « saugageons », d’irresponsables qui ne sauraient pas trop de qu’ils font, comme si en jetant des produits inflammables dans une voiture, on ne savait pas ce qui va en résulter immédiatement. Du côté du canal Saint-Martin comme hier, l’intention de tuer était patente. « Il n’y a pas de zones de non-droit » disait Valls, qui n’a pas dû aller depuis très longtemps à Aubervilliers. C’est qu’ils ne veulent pas voir, ces porteurs de lunettes roses, la réalité en face, et que, si rien n’est fait, on aura demain des bandes armées qui se livreront, dans certaines banlieues d’abord, aux pires exactions.
Chose étrange également : quatre policiers ont été sur les lieux ; ils étaient forcément armés, et ils se sont trouvés en état de légitime défense dans une très sale situation. Apparemment, la crainte d’une « bavure » aura été la plus forte et ils auront préféré se laisser massacrer sans faire usage de leurs armes. Si les consignes qui leur sont données sont de nature à leur interdire toute réaction, ces malheureux sont désormais entre le marteau et l’enclume. Un pays muni d’une justice Taubira et d’une police paralysée, dans le contexte abominable actuel, c’est un pays en voie de perdition.