En parlant de propagande des médias, on peut vérifier ici son efficacité sur des naïfs qui viennent réciter dans leurs commentaires ce que l’on leur a dit dans un documentaire/reportage, avec le téléfilm d’Arte sur le Thorium.
Cette merveilleuse promotion du Thorium était faite pour dénigrer, accuser de tous les maux, les réacteurs nucléaires à eau pressurisée, nos REP.
Je n’ai rien contre le Thorium, mais d’abord ce n’est pas un combustible. Donc il faut déjà amorcer la filière avec des réacteurs qui fourniront l’uranium 233...
Il y a déjà la notion de cycle du combustible.
Contrairement à ce que laissait penser le documentaire, la fission de l’U233 conduit à peu près aux mêmes produits de fission. Il est exact qu’il y a un grand avantage du côté des actinides.
On peut utiliser l’U233/Thorium dans plusieurs type de réacteurs, mais les réacteurs à sels fondus présentent effectivement beaucoup d’intérêt. Notamment sur le plan de la sûreté. Leur technologie générale pose beaucoup de problèmes. Donc pour aboutir à des réacteurs à sels fondus industriels, il faut compter au moins 30 à 40 ans de recherche/développement.
L’argument du téléfilm, repris ici sans comprendre, qui prétend que les REP produisent également du Plutonium pour la bombe atomique est faux. Le Plutonium généré dans un REP n’a pas une composition isotopique satisfaisante pour l’usage militaire. C’est l’argument qui est avancé pour l’U233 dans le documentaire. Il est valable pour le Pu des REP mais ignoré volontairement.
Les réacteurs à eau lourde et les graphite/gaz étaient eux destinés à produire le Pu militaire.