@moderatus
Bonjour,
’’si vous avez vu ma photo je suis un vieux crouton qui a vécu une époque où les jeunes ne consommaient ni drogue ni alcool. A 17 ans en surprise partie, notre drogue c’était le coca cola et les jus de fruits.’’
j’ignore votre âge mais vous ne paraissez pas 100 ans, et dans les années 50/60, les jeunes carburaient à l’alcool bien plus que maintenant. La consommation a baissé de plus de la moitié entre 1960 et 2014, de 26 litres/alcool pur/habitant/an, on est passé à 12 litres !
L’excellent film Les Tricheurs, 1955, de M.Carné nous montre des jeunes désenchantés, envisageant le suicide par défi & ne pensant qu’à se saouler la gueule, quitte à s’aplatir sur les platanes. C’était l’après guerre ça peut se comprendre, peut être même l’alcool favorisa-t-il le fameux Baby Boom dont ma génération est issue.
L’alcool ensorcèle les femmes et les hommes ; c’est bien connu. Revenons à nos moutons :
’’comment en est-on arrivé là ? comment la drogue a pu envahir notre existence ?’’
Déjà que les jeunes des années 70 se plaignaient du mal être inhérent à cet âge particulier qu’est l’adolescence, des perspectives positives existaient encore pour l’homme ordinaire, l’ouvrier en particulier : baisse du temps de travail, de l’âge de la retraite, couverture sociale etc...
Aujourd’hui, c’est la fin des haricots : attentats meurtriers, esclavage à vie programmé, plus de retraite malgré des cotisations sur-multipliées. Si le changement dans la continuité se perpétue au vouloir d’élites démentes, l’enfer sera bientôt sur la terre.
Alors c’est même étonnant qu’il n’y ait pas plus de drogués, drogué étant tout relatif, ainsi que j’ai tenté de le montrer dans mon com précédent.
Pour avoir vu aussi des scènes glauques de jeunes complètement détruits ; étendus dans la rue, saisis de convulsions effrayantes, nul doute que les salles de shoot sont, sinon une avancée sociale, au moins un pis-aller pour des gens qui de toute façon n’ont plus envie de vivre. Du moins de vivre l’horreur qu’on leur propose.
Car à moins d’être bien né, ou de posséder des dons particuliers, le jeune qui écoute valls lui dire par ex qu’il devra s’habituer le temps d’une génération (la sienne) à risquer d’être ; kalashniqué, écrasé au camion ou autre joyeuseté à la mode hollandaise, puisqu’avant le flan ça n’existait pas...
Que ce jeune donc, s’adonne à la drogue par dépit m’apparaît sinon logique ; au moins compréhensible.