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Commentaire de Christian Labrune

sur Lénine, 1 Siècle après…, « ringard » ou « visionnaire » ?


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Christian Labrune Christian Labrune 14 octobre 2016 22:28

« Il y a bien plus de misère dans les rues de Francfort que dans celles de Santiago »

(...de Cuba, la seconde ville, après la Havane, et pourtant plus pauvre que la capitale, en faits...)

@Luniterre

Je n’ai jamais dit qu’il y avait encore de la misère à Cuba ! J’ai dit au contraire que le prolétaire y roulait en rolls en fumant des cigares, comme un vrai capitaliste. et qu’on y était parvenu enfin à une parfaite démocratie. Si après tant d’efforts on n’en était pas arrivé là, ce serait vraiment à désespérer Billancourt ! Je pourrais ajouter que l’île est très en pointe pour tout ce qui concerne les nouvelles technologies, l’internet en particulier. Les Coréens (ceux du Sud !) qui sont très amateurs de nouveaux gadgets, à cet égard peuvent aller se rhabiller. Chacun sait que Cuba rafle la plupart des prix Nobel dans le domaine de la recherche fondamentale, et comme le communisme a rendu malades beaucoup de gens, il paraît aussi que la médecine aurait bien progressé. On avait vu la même chose en France après les guerres Napoléoniennes où Larrey parvenait à vous amputer d’un membre, sans anesthésie, en moins de deux minutes.
Bref, c’est très bien, Cuba, je n’en disconviens nullement, et la langouste y est excellente. Je parle de la langouste parce que je ne peux penser au communisme sans songer au très regretté Jacques Duclos, et je ne peux penser au très regretté Jacques Duclos sans me remémorer tel petit film des actualités que j’ai dû voir dix fois, où il mange de la langouste à un banquet du PCF. Il a l’air d’aimer ça et il s’en barbouille jusqu’aux yeux. Je ne dis pas ça pour flatter les anticommunistes : je trouve ça normal qu’un membre du parti mange ce que le prolétaire des années 60 ne pouvait pas encore s’offrir : le parti, c’est la classe ouvrière, et quand Jacques Duclos mangeait de la langouste, c’est toute la classe ouvrière en communion avec lui qui mangeait de la langouste. Et il est bien qu’il y ait des riches à Cuba dans la nomenklatura communiste, mais je l’ignorais et vous venez de me l’apprendre : le parti, en effet, c’est la classe ouvrière, et si les hauts dirigeants du parti sont riches, c’est tout le peuple qui l’est aussi par la même occasion.
Je me suis un peu égaré, c’est la faute de la langouste. Revenons donc à nos moutons. Ce que je voulais dire c’est que, grâce à une expérience communiste parfaitement réussie, Cuba est devenue une île immensément riche, un vrai paradis sur terre. Il n’y a plus de pauvres, plus de classes sociales, mais on y rêve comme partout de bagnoles de luxe, de bons cigares ; on y boit du rhum à s’en décoller les méninges et malgré tout ça, comme partout maintenant, on s’emmerde.
Si c’était pour en arriver là, fallait-il que le Che, le « petit boucher de la Cabaña », comme l’appellent les Cubains, s’amusât, couvert de son béret à descendre à bout portant et cigare au bec quelques centaines de pauvres bougres un peu profiteurs, un peu corrompus, mais pas plus que ceux qui, aujourd’hui, forment la petite cour un peu sénile des frères Castro ? Tout ça pour en arriver là !


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