Malheureusement (personnellement je préfèrerais qu’il en fût autrement) cet article illustre bien le flou total qui caractérise le projet de Jean-Luc Mélenchon, et la démagogie de son discours.
L’auteur nous ressort un peu naïvement sa perception du fond du projet de JLM :
« Dans l’ensemble il propose de mettre en place une nouvelle économie de transition pour remplacer celle capitaliste et ses méfaits du à son attachement sans réserve à l’argent »
Pour être clair cela s’appelle du réformisme (normal JLM est un socialiste).
C’est pourquoi, -n’a-t-on pas entendu ce discours mille fois-, JLM propose de réformer l’Europe.
De quelle manière, comment, pour quel projet européen ? on ne le saura jamais vraiment.
Si l’on reprend la citation de l’auteur, sortir l’Europe des traités de son attachement à l’argent revient à sortir de l’Euro et de la BCE, ainsi que de tous les systèmes de prêts privés... qui sont les moyens de la domination par la monnaie des intérêts financiers et des marchés.
Mais il ne propose rien de tel. Il a bon profil à la Tsipras.
C’est triste un socialiste qui a peur de dire qu’il faut un système socialiste pour la France.
C’est à dire que c’est une révolution, pas une réforme qui nous est nécessaire.
Pour concevoir un projet cohérent qui comprenne des objectifs réalistes et permette de changer profondément la situation actuelle, dans un sens social mais aussi pour une relance économique, obligatoire pour financer un programme social, il faut d’abord disposer d’une analyse sérieuse de cette situation.
Pour définir exactement le système dominant, aux allures de monde orwellien, que nous subissons, il faut l’exprimer par la qualification de système écolo néo libéral.
L’écologie politique, (rien à voir avec la défense de l’environnement) qui participe à tous nos gouvernements qui pratiquent une politique néo libérale depuis les années 80, est la façade du néo libéralisme. De la même manière, l’humanitaire, en politique étrangère, est la façade de l’impérialisme.
Donc quand on tient un discours fumeux sur l’éco socialisme, on est même le Blair de l’époque.
