La technique s’est intériorisée dans le narcissisme humain (réifiant l’idée du bonheur par la sauvegarde des âmes dans une volonté de puissance matérielle mais toujours dans un eudémonisme quasi irrationnel)
Mais l’erreur des penseurs cités est de ne pas voir dans la technique justement le champ politique et ontologique futur, et de n’y voir qu’une aliénation primale car non maîtrisée ... Mais cette non-maîtrise tient justement au fait que le politique n’a pas encore pris possession du champ technique car restée dans ses vieux paradigmes, théologies, idéologies sociales, nations ...
Le transhumanisme va réveiller le Léviathan. Non pour une sauvegarde des espèces animales, de la Nature mère et autres billevesées archaïques, pas pour un nouveau romantisme naturaliste conservateur, mais tout simplement dans un esprit fichtéen : l’état absolu (non la nation) a pour essence éthique la sauvegarde de l’espèce, même si celle ci passe par le changement de l’espèce même ... A toute puissance scientifique, état tout puissant, et hypostase d’un Ordre intransigeant de la technique devenu nouveau Nomos Nature Monde. Et l’Ordre moderne ultra-technicien exigera pour son nomos des quasi tabous intériorisés (des implants techniques !), transfigurant la liberté individuelle en liberté communautaire (réseau), en holisme (et cette mutation se voit déjà dans la contrainte de la vie moderne et sa diarrhée réglementaire normative, des produits et des mœurs, l’indifférenciation généralisée, la totalisation de l’histoire humaine chère au bobo de gôôôche multiethniqueur métisseur libéral libertaire)
