Techniquement rien
n’empêche en effet de sortir de l’Euro et de fixer la parité du
nouveau Franc National ( curieuse terminologie d’ailleurs ) à un
FN pour un Euro.
Cela ne vaudrait de toute manière que
pour les épargnants nationaux.
Les dettes extérieures libellées en Euro
devront être remboursées en Euros sauf à déclarer la banqueroute,
ce qui ne serait d’ailleurs pas une nouveauté dans l’histoire du
pays mais plomberait pour des décennies la crédibilité de la
parole de la France sur les places financières.
Rien n’empêche
non plus de vider toutes les réserves en devises ou en métaux
précieux de la Banque Nationale pour soutenir les cours de
change, arrive toujours le moment où la situation n’est plus
tenable.
Les marchés fixent
en définitive la parité des monnaies pour les échanges
internationaux et si leurs acteurs considèrent que la nouvelle
monnaie vaut des clopinettes, il faudra bien passer par leurs
exigences pour toutes nos importations, d’où retour d’une
inflation galopante et anéantissement subséquent de l’épargne
des ménages mais en l’occurrence la destruction de monnaie est inhérente au système capitaliste ( l’inflation peut en être une version mais aussi la spoliation comme à Chypre, le maintien dans l’Euro ne garantit absolument rien )
Si elle est bien menée, cette destruction de capitaux improductifs peut aussi présager un rebond de l’initiative créatrice de richesses : l’improductivité ou la volatilité de l’épargne peuvent inciter à investir dans le monde réel et à se détourner de l’abstraction de modèles mathématiques soi-disant rémunérateurs.
La question qui se pose, c’est de savoir si le FN a les moyens intellectuels d’anticiper ou s’il est condamné à la politique du chien crevé au fil de l’eau.
Personne n’a vraiment la réponse.