L’accusation d’antisémitisme lancée contre Dieudonné ne tient qu’à une et une seule chose : la paranoia d’une grande partie de la communauté juive (dont je fais également partie à l’instar de l’auteur de cette article). Le plus comique dans cette affaire (à moins que ce ne soit tragique ) est que cette accusation et les sanctions qui ont frappé Dieudonné n’ont fait que prouver la réalité des travers de la communauté juive dont Dieudonné se moquait justement (sur-influence auprès des pouvoirs politiques et médiatiques, intouchabilité etc..).

Rappelons comment cette affaire a réellement commencé, il a de ca presque 10 ans : dans une emission de M.O Fogiel, Dieudonné interprête un colon israelien en le dépeignant comme un nazi.
Pas de grande originalité la-dedans d’ailleurs, le nazi etant, depuis les années 70, une figure systématiquement invoqué jusqu’à l’overdose dans les discours contre toute forme de nationalisme voire contre toute idée considérée comme réactionnaire. Et tout le monde trouve ca normal, tellement cette figure du nazi comme personnification des idées droitières est employé à tout bout de champs depuis 40 ans. Mais que font alors les instances de représentations juives au lieu de laisser un simple humoriste faire son travail ? : elles demandent et obtiennent la mise au ban médiatique du comique pourtant le plus apprécié par le public et par la profession. Dieudonné avait il mis en cause la totalité des juifs ? Dieudonné avait il mis en cause la totalité des israeliens ? Avait il même mis en cause la totalité des sionistes ? Non, il avait simplement dénoncé la dérive ultra-nationaliste de la droite israelienne et sa fuite en avant via la continuation de la colonisation des territoires palestiniens, dénonciation qui aurait été applaudi si il s’etait agi de tout autre pays qu’Israel.

Ainsi, en quelques heures, les instances de représentation juives (CRIF evidemment en tête) sont venues illustrer malgré eux tous les travers de la communauté juive que Dieudonné mettra en lumière par la suite. Car au lieu de se taire, au lieu de faire profil bas, au lieu de demander pardon pour un crime imaginaire, Dieudonné, echaudé par les pressions que font peser sur lui les instances représentatives via hommes politiques et médias ne cessera de rendre coup sur coup, intensifiant la provocation et dénoncant toujours plus ouvertement l’influence d’une certaine frange de la population juive qu’il nommera sioniste (au sens élargi de nationalisme/communautarisme exacerbé voire suprémacisme juif ). Ce bras de fer atteindra son pic en 2014 avec l’instrumentalisation du Conseil d’Etat par Manuel Valls et la délirante (car totalement arbitraire) interdiction du dernier spectacle de l’humoriste engagé. Ce qui achèvera d’illustrer de manière grandiose les propos tabous de Dieudonné envers une partie de la communauté juive et de ses soutiens non-juifs : l’influence et l’impudence de ces gens est telle qu’ils detournent les plus hautes instances politiques à leur profit. Dieudonné ne pouvait rêver pareille confirmation pour ses dénonciations (ni d’ailleurs meilleure publicité pour ses spectacles).

Maitenant demandons nous alors qui, dans cette affaire, a fait le plus de mal à la communauté juive. Celui qui s’en prenait à une frange ciblée de la population juive (et non pas parce que juive mais parce que se comportant de manière abusive) ou bien plutôt ces instances de (prétendue) représentation juives qui se sont comportées comme les enfants gatées de la République, refusant toute critique exterieure et s’interdisant l’autocritique demandée aux autres communautés, donnant ainsi l’image d’une communauté au dessus des autres et au dessus des lois. Dieudonné ne s’attaquait qu’à ceux qu’ils nomment sionistes. Les autorités juives, elles, ont fait un tort colossal à la totalité des juifs de France.