f@velosolex
Je ne sais pas exactement ce qu’est votre avis sur le principe de « l’élève au centre » car votre propos n’est pas très clair sur le sujet. Mon avis est que c’est une des plus belles âneries, pour reprendre votre mot, jamais invoquée dans le domaine de l’enseignement, voire de l’éducation. Car mettre l’élève au centre, c’est mettre l’enfant au centre. Et mettre l’enfant au centre, c’est mettre le désir de l’enfant au centre. Or, je vous garantis que le désir de l’enfant n’est pas d’apprendre l’orthographe, ni d’apprendre le théorème de Thalès ou les déclinaisons latines...
L’idéal est, certes, d’utiliser le moteur du désir de l’enfant pour enseigner, mais c’est loin d’être toujours possible. Dans certains cas, oui. Dans un tas d’autres, non. Je crois personnellement davantage à l’effort et donc à la volonté. Sans prétendre, pour des raisons évidentes, que ce soit la voie exacte à suivre, on est obligé de reconnaître que ce sont les pays d’Asie du sud-est qui arrivent en tête dans les études Pisa. Tout leur système est fondé sur l’effort. Nos élèves occidentaux n’y résisteraient pas. Il n’en demeure pas moins que l’on reste parfois confondu devant le manque de volonté de nombre de nos élèves, qui veulent réussir, absolument, mais n’ont pas le courage de faire les efforts nécessaires. On a le sentiment que la « modernité » leur a retiré toute colonne vertébrale « mentale », si je puis m’exprimer ainsi. Pourquoi faire un effort quand je peux rester sans rien faire ?