Je n’ai jamais cru à cette formule. Comme celle qu’on chante sur les agriculteurs : « Jardiniers de la France... » De grandes tirades de sous préfets aux champs pour faire plaisir aux professionnels, et masquer ce qu’on veut cacher.
Si l’enfant était vraiment au centre du système par exemple, nous n’aurions pas le rythme scolaire le plus débile au monde, avec le plus faible nombre de jours scolarisés, pour une durée journalière, elle, maximum...Il y a là une contradiction fragrante entre l’intention et le résultat.
Désir de l’enfant ? Je préfère parler de ses potentialités, et elle sont capables de le potentialiser si on sait les mettre en relief, en élaborant un terreau assez fertile pour le rendre ouvert à la connaissance, et heureux sur le bancs de l’école.
Ce dernier mot étant de trop car ma conception de l’école est trop dynamique dans l’idéal pour le maintenir assis. Les écoles Montesorri ont perçu avec beaucoup d’avance et de finesse, le sens d’une pédagogie ouverte, ou tout fait sens et prétexte à l’unité la connaissance et à l’épanouissement de l’être, dans le groupe !
Les pays nordiques ( pays occidental) le font maintenant avec beaucoup de bonheur. Rendez l’élève heureux, non stressé, et il apprendra. .
On fait avancer une classe, pas une élite, ou soit disant élite. Celle ci devant en France correspondre à un certain cahier des charges : Restituer le discours et la logique du maître. Conception peu susceptible de faire émerger une intelligence nouvelle, dynamique, adaptée à notre monde actuel, mais remarquable pour décourager une bonne moitié au moins de la classe, qui ne parvient pas à se formater aux paradigmes anciens.
Pour être franc, les profs se disent de gauche mais se formatent souvent à de vieilles méthodes qui ont des lunes, et se recroquevillent, chevillés à un esprit de corps dés qu’ils sont attaqués, mettant en avant l’absence de moyens.
Vrai sans doute, comme dans la police à l’heure actuelle, mais les méthodes ne sont jamais évoquées ; même si l’on ne fait plus allusion maintenant à notre « meilleure école du monde »...Mais combien de gamins restent sur le bord de la route...( j’étais un de ceux là, mais dans les années 70, sortir à 16 ans de l’école n’était pas encore un handicap insurmontable, vous donnait la possibilité de reprendre plus tard, ou de monter par la promotion interne d’une entreprise. ..
Voilà un élément qui ajoute encore au désespoir : Le fait que l’élève très vite aura une image très dégradée de lu-même et bien sûr de son avenir. Un crime à mon avis...
Qu’importe la durée du parcours d’un élève, l’important est de le mettre en confiance, de le rendre heureux et de ne pas le décourager. Le moteur de la culture étant évidemment l’intérêt...Pourtant, même si je met en exergue la fameuse phrase « mais la majeure partie du corps enseignant est formidable », j’ai pu malheureusement m’apercevoir que rien n’avait parfois changé, ou plutôt avait même empiré depuis l’époque lointaine où j’étais cancre. ...J’ai frémi ainsi quand j’ai entendu l’instit de maternelle où était mon gamin, en grande section, me dire "je me fais fort de deviner quel gamin de 5 ans fera des études supérieures...Pas de chance sans doute, l’enseignante de la classe des petits était superbe de gentillesse et d’ouverture ...Certains ne devraient pas attendre 50 ans pour partir, et quitter un si beau métier s’ils n’ont pas la foi, et l’estime des gosses. ..
Reste un mystère : Comment une telle enseignante avait elle pu être recrutée. Pourtant au niveau Master ?...Manifestement, cette grille ne reconnait pas la meilleure forme d’intelligence.
Alors bien sûr je ne conteste pas combien cela doit être difficile dans certains ghettos, ou l’éducation fait carrément rire. Une nouvelle barbarie moderne où je ne me hasarderais pas à donner des conseils, tout en me désolant. Car ce sont de gosses, des adultes en devenir, ceux du monde de demain.