@epicure
Il convient tour d’abord de définir les bases de ce code sans laquelle l’attirance mutuelle entre une femme et un homme tournerait rapidement à l’anarchie. Imaginez ce qui va arriver, si on laisse les gens s’aimer sans régulation, et sans un minimum de solidarité : les plus beaux vont niquer, et tous les autres ne vont pas niquer…
Partant de ce constat, il faut définir un minimum de règles pour que la vie de couple réponde autant aux nécessités de la société qu’aux aspirations personnelles des amoureux. La première chose à exiger d’un couple qui se crée est de remplir un formulaire de déclaration d’amour auprès des autorités administratives. Ce formulaire contiendra les nom et prénoms des impétrants, et officialisera leur liaison. Une carte d’amour mutuel leur sera remise, portant leur photos et coordonnées. La procédure déclenchera le premier appel de cotisation à la caisse d’amour mutuelle. Chacun admettra que cette cotisation solidaire est obligatoire et nécessaire pour assurer le fonctionnement de la caisse et le versement des prestations.
Bien évidemment, cette déclaration d’amour, comme la déclaration d’embauche, doit être suivie d’un contrat. Et les formes de ce contrat doivent être encadrées pour éviter les abus d’un côté comme de l’autre. La sagesse du législateur a prévu plusieurs formes afin de gérer les différentes formes d’amour existantes :
Tout d’abord le plus classique, le contrat d’amour à durée indéterminée. L’un et l’autre partenaires déclarent s’aimer pour toujours. Ni l’un ni l’autre ne peuvent rompre le contrat sans un motif réel et sérieux. Par motif réel et sérieux on entend :
Une cause économique : l’un des partenaires ne peut plus subvenir aux besoins de l’autre à cause de la diminution de ses revenus.
Une faute grave : l’un ou l’autre partenaire a conclu un autre contrat d’amour ou bien a engagé une relation non contractualisée et non déclarée.
L’inaptitude : l’un ou l’autre partenaire ne souhaite plus, ou ne peut plus consentir un temps de relations intimes.
La seconde forme du contrat est le contrat d’amour à durée déterminée. L’un et l’autre partenaires souhaitent une relation dont ils déterminent eux-mêmes la durée. Pour des raisons d’ordre public, cette durée ne peut excéder 6 mois. Elle peut être renouvelée deux fois. Au-delà, la relation doit être rompue, ou bien transformée en contrat d’amour à durée indéterminée. Un tel contrat ne peut être conclu que dans des cas bien précis : absence du conjoint officiel pendant un certain temps, période d’activité amoureuse temporaire, surcroît d’activité amoureuse, amours saisonnières.
Pour permettre aux jeunes générations d’aborder avec prudence la vie amoureuse, il existe le contrat d’apprentissage amoureux, qui autorise un (une) responsable d’amour à entretenir une liaison avec un (une) apprenti (e) qui souhaite acquérir les rudiments sans pour autant s’engager.
Compte-tenu de l’évolution des mœurs, il importe aussi de légiférer sur les amours qui sortent de la tradition binaire. Ainsi les amours plurielles et multi-partenaires seront encadrées par un contrat d’amour multiple. Les différents partenaires seront déclarés dans un formulaire AM-bis et seront solidairement tenus des cotisations à la caisse d’amour mutuelle. Toutefois, si l’un des partenaires en venait à exclure les autres des faveurs intimes, ceux-ci seraient en droit de lui demander le remboursement des cotisations déjà versées sans omettre de possibles dommages et intérêts.
Quand au contrat d’amour tarifé, il prendra en charge les relations payantes sous forme de prestations en nature librement consenties. Le tarif ne pourra être inférieur au SMAC (Salaire Minimum des Amours Consenties). Ce tarif se rapporte à la durée de la prestation, déshabillage et pose des préservatifs compris. On rappelle ici que la jurisprudence considère que monter un escalier pour accéder à une chambre ne peut pas être assimilé à un temps de relation sexuelle. Cette durée doit correspondre à la moyenne d’un rapport sexuel, établie pour les pays de l’Union Européenne.
La fin d’un contrat d’amour se fait par le remplissage de la formalité de rupture. Si l’un des deux partenaires s’estime lésé par la fin de la relation, il pourra demander réparation au tribunal des prudes amours. Cette réparation pourra aller en cour d’appel d’amour jusqu’à l’obligation de réintégration du partenaire éconduit.
Quant à la caisse d’amour mutuelle, elle verra ses pouvoirs dotés d’une Union de Recouvrement des cotisations dues par tous les partenaires amoureux, quelle que soit la forme de leur contrat. Ceux qui lient des relations amoureuses sans les déclarer seront poursuivis et contraints de cotiser. En cas de doute sérieux, ou d’amour dissimulé, les agents de cette Union seront habilités à évaluer forfaitairement le temps de relation cachée, et à en taxer l’activité.
Le montant des cotisations ainsi récoltées sera utilisé pour verser des prestations à ceux qui sont temporairement ou définitivement en absence d’amour. Ces prestations pourront être payées en espèces ou en nature par des péripatéticiennes agréées. Ainsi chaque citoyen, quel que soit son statut social, sa fortune, son physique, aura accès à une vie amoureuse décente ou bien à une juste compensation. Et ce grâce à la solidarité nationale.
Ainsi sera disparue à jamais de notre Histoire l’iniquité (du bas-latin anicare, « ne pas niquer ») profonde qui a prévalu durant des siècles quant à la relation sociale et amoureuse.
Texte sympathique de Jacques Clouteau...
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