@Abou Antoun
A y regarder de plus on y découvre un Dieu pervers qui se joue des
faiblesses de ses pauvres humains, qui admet que le démon les
instrumentalise, les soumette à la tentation.
C’est pas faux Le cas le plus frappant est celui de Job, qui se voit harcelé par Satan sous le regard complaisant de Dieu.
Habituellement, les croyants expliquent le mal par la liberté, c’est à dire la possibilité de bien faire et de mal faire. Ce que dit le Coran, c’est que Dieu a appris à l’homme l’ensemble de ses Noms, les Noms ne devant pas se comprendre comme ce qui nomment les choses, mais comme les attributs Divin par lesquels Dieu se manifeste dans la création. Les animaux et les anges ne connaissent pas tous les Noms de sorte qu’il y a certain attributs divins qu’ils n’ont pas la capacité d’incarner. Or ces attributs ne sont pas tous positifs, puisque Dieu donne la vie mais également donne la mort, qu’il est miséricordieux mais aussi colérique. De même que l’homme est jaloux et narcissique parce que Dieu n’aime que Lui-Même et qu’Il ne saurait aimer autre que Lui parce qu’il n’y a, en réalité que Lui.
Quoiqu’il en soit, dans la vraie vie, on s’aperçoit que l’homme a besoin d’être détaché, d’être désaliéné, c’est à dire d’être libéré de la dépendance qu’il a envers son Créateur et qu’il reporte sur divers substituts que sont la mère, la meute, ou même l’état. Or en réalité ce détachement de l’homme n’est en rien volontaire, il préfère de loin rester attaché parce que c’est par attachement qu’il éprouve un sentiment de sécurité. Au final, ce n’est qu’une souffrance extérieure qui lui permet l’accès au détachement. En ce sens la souffrance est alors un moyen d’accéder à un degré de liberté plus élevé.
On se trouve alors face à ce genre de paradoxe que pour accéder à la liberté il faut passer par la discipline (éducation) et l’obéissance : être lié extérieurement pour être délié intérieurement.
En terme religieux la souffrance est alors appelée épreuve, c’est à dire un moyen qui permet d’accéder à un niveau supérieur.