@JL
Bonjour et merci de renvoyer à cette très intéressante citation.
Pour compléter cette analyse sur le protectionnisme, voir aussi du même auteur les propos suivants :
"Le fait que les pays d’Asie qui connaissent la plus forte croissance ont systématiquement
violé les règles de la globalisation établies et codifiées par la Banque
mondiale et le FMI a été établi par Dani Rodrik. Ceci renvoie à la question des
politiques nationales et à la problématique de l’État développeur qui renaît
dans le débat depuis quelques années. Cette problématique est en réalité au
cœur du réveil industriel de l’Asie. En fait, ce sont ces politiques nationales
qui constituent les véritables variables critiques pour la croissance et le
développement, et non l’existence ou non de mesures de libéralisation du
commerce international. Mais admettre cela revient à devoir reconsidérer le rôle
de l’État dans les politiques économiques et le rôle du nationalisme comme
idéologie associée au développement. On touche ici à de puissants tabous de la
pensée orthodoxe en économie comme en politique.
Pourtant, il est clair que ce protectionnisme, ces politiques de
développement national, n’interdisent nullement le commerce international. Le
protectionnisme n’est pas l’autarcie."
J. Sapir, in Frontières, mondialisation, souveraineté, https://russeurope.hypotheses.org/4402,
22 octobre 2015
D. Rodrik, « What Produces Economic Success ? » in
R. Ffrench-Davis (dir.), Economic Growth with Equity : Challenges for
Latin America, Londres, Palgrave Macmillan, 2007. Voir aussi, du même
auteur, « After Neoliberalism, What ? », Project Syndicate,
2002 (www.project-syndicate.org/commentary/rodrik7
Voir T. Mkandawire, « Thinking About Developmental States in Africa »,
Cambridge Journal of Economics, vol. 25, n° 2, 2001,
p. 289-313 ; B. Fine, « The Developmental State is Dead. Long
Live Social Capital ? », Development and Change, vol. 30,
n° 1, 1999, p. 1-19.