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Commentaire de Jean Pierre

sur Nos agriculteurs à charge


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Jean Pierre 1er novembre 2016 19:55

@Spartacus

Pour la question du lait en Europe, vous confondez les quotas et les subventions.

« le ridicule de rester sur un marché lorsqu’il offre peu de valeur ajoutée ».
Chronologiquement, vous prenez le problème complètement à l’envers. Un produit peu avoir une valeur rémunératrice sur un marché particulier et dans une zone donnée et perdre cette valeur dès l’ouverture de cette zone. 
Le lait est bien payé en Suisse pour les raisons que je vous ai expliqué. Si la Suisse ouvrait ses frontières le lait produit en Suisse entrerait en concurrence directe avec du lait produit ailleurs. Le prix chuterait ce qui ruinerai les éleveurs. Le libre marché ruinerai donc les éleveurs Suisses. 

La Nouvelle Zélande a de grande surfaces agricoles, un climat favorable et une faible population. Ce pays est donc potentiellement gros producteur, mais n’a pas de débouchés intérieurs suffisants pour ses produits agricoles (par exemple, que faire de la laine de 100 millions de moutons dans un pays de 4 millions d’habitants sans industrie textile ?). Parmi ses voisins les moins lointains la nouvelle Zélande a les milliards d’habitants de l’Asie qui perd des surfaces agricoles et de la main d’oeuvre agricole rapidement en raison de son industrialisation et de son urbanisation rapide et qui a d’énormes besoins de produits agricoles (lait, viande, laine, bois). D’autre part, en raison de son passé colonial la Nouvelle Zélande est dépourvue d’industrie. Dans ces conditions particulières la Nouvelle Zélande n’a aucune production intérieure à protéger mais a, au contraire, tout intérêt à développer et à libéraliser ses échanges avec l’Asie du Sud Est. Les agriculteurs Néo-Zélandais sont clairement gagnants dans ce libre échange. 

Ce que vous proposez comme exemple à suivre n’est en fait qu’un cas très particulier dont vous êtes manifestement incapable d’analyser la particularité. Votre grosse erreur de jugement, et vous la renouvelez en permanence, c’est de faire de quelques cas particuliers, non reproductibles, des exemples généralisables partout et pour tout le monde.

La réalité est toujours beaucoup plus complexe qu’une idéologie (et le néo-libéralisme en est une). Mais vous vous accrochez tellement à votre système de croyances que vous écartez de votre champ de conscience tout les faits qui pourraient la contredire ou la relativiser. Tout le monde a plus ou moins cette tendance, mais à un niveau aussi caricatural que le votre, c’est pathétique.

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