@Alban Dousset
Autre chose : le désir
peut être module par la culture. Le
principe du désir immodéré traverse la pensée antique et toute son éthique est
fondée sur la maitrise des désirs et du gouvernements des passions par la
pratique de vertus telle que « la juste mesure » de Platon ,
« la tempérance » d’ Aristote , « l’ ataraxie » des
Epicuriens , « l’apathie des stoïciens » , mode de vie assurant
selon les écoles le bonheur , le plaisir ou la tranquillité de l’ âme.
Certaines cultures au
contraire sollicitent les désirs jusqu’à leur paroxysme, c’est le cas de la
société de consommation et son ingénierie sociale qui sollicite le désir
mimétique par la consommation ostentatoire très bien décrite par Veblen.
Sinon de manière générale, moi mon hypothèse
est tout autre. L’éthique est au centre de la question de la volonté de
puissance qui n’a selon moi rien de naturel ( d’inné) mais tout de culturel ( d’acquis).
Il y’a selon moi deux
types d’individualisme :
-L’individualisme positif :
qui est un « vouloir vivre » , il
se caractérise par une éthique qui tempère l’ardeur pour son bien être par la
répugnance à voir souffrir l’autre.
-L’individualisme négatif : qui est le sentiment qui porte un
individu à faire plus cas de soi que de tout autre et qui est à l’origine
de la volonté de puissance.
La volonté de puissance est
un désir qui ne se satisfait pas d’un bien être finit mais d’une comparaison
entre sa satisfaction et celle d’autrui, ce qui lui donne un caractère
insatiable (cela n’existe pas dans le monde animal) : il s’agit
premièrement de pourvoir au nécessaire, puis au superflu, ensuite viennent les
délices, les immenses richesses, les sujets, les esclaves. Moins les besoins
sont naturels et pressant, plus les passions augmentent.
Comparer un animal qui
conquiert un territoire afin de pouvoir se reproduire et disposer de ressources
pour pouvoir se nourrir avec un homme qui s’empare d’empire par la force
militaire pour imposer sa domination à des peuples et qui par le processus
marchand accumule de façon infinie des possessions matérielles n’a pour moi pas
de sens , on est dans deux processus totalement différent.