@Alban Dousset
-Selon
moi, cela est beaucoup plus large que la rivalité sexuelle. Lorsque des
hyènes harcèlent une meute de lion (ou l’inverse) il ne s’agit pas d’une
domination dérivée de l’instinct de reproduction mais d’un rapport de force
pour éliminer/réduire/soumettre des rivaux sur un territoire de chasse.
------> C’est une compétition pour les ressources,
ce sont des prédateurs qui ont les mêmes proies, le processus évolutif fait d’eux
des ennemis naturels. Dans le monde animal, la violence tourne autour de ces
deux éléments : compétitions sexuelles et compétition pour les ressources
alimentaires.
Le but de la compétition sexuelle est la
reproduction. Le but de la compétition pour les ressources est de reproduire
ses conditions matérielles d’existence par l’extraction d’énergie contenue dans
les aliments.
Ce phénomène naturel n’a rien de commun avec la
volonté de puissance dans certains contextes socioculturels humains :
Un capitaliste qui est déjà
milliardaire et qui continue à engranger des milliards ne le fait pas pour des raisons
énergétiques. Cette cumulation ne dérive pas d’un besoin fondamental.
Le prince d’un empire qui
étend son territoire ne le fait pas pour avoir des femelles à disposition et se
reproduire, ses conquêtes ne relève pas non plus d’un besoin fondamental.
-Selon la distinction que je
fais entre désir et besoin, les désirs sont la projection des besoins, leur
matérialisation dans la réalité. Donc, pour moi, un désir découlera toujours
d’un besoin fondamental.
------> C’est ce
postulat qui constitue selon moi le fond du problème dans ta façon de voir les
choses.