La véritable trumpisation c’est ce que l’on pourrait appeler la néo-démocratie représentative, j’explique :
Hier, les candidats faisaient des surenchères de promesses clientélistes, et une fois élus, devaient galérer pour ne pas appliquer leur programme, et pour cause. Voilà pourquoi les merdias mettaient en avant celui qui était le plus capable de ne rien faire, de ne rien changer.
Aujourd’hui les réformes néolibérales sont devenues impératives. Pour les faire accepter, on pratique le « pas du patineur » : les concurrents proposent une partie du programme des réformes et dénigrent copieusement ses adversaires qui portent d’autres partie plus ou moins complémentaires du seul et même programme, le programme néolibéral qui est surtout fait de déconstructions ! Mais pas que.
Ainsi, les électeurs ne votent plus pour un programme mais contre un candidat. L’élu des deux, quel qu’il soit fera sa part du job pour laquelle le peuple sera réputé avoir voté, même si c’est à l’insu de son plein gré.
Plus les candidats sont pourris, et mieux c’est. Hollande a été élu grâce aux électeurs qui ont voulu virer Sarkozy. Mais ils ont eu la douche froide. Trump a été élu grâce à ceux qui n’ont pas voulu d’Hillary : ils auront la politique en faveur des milliardaires : les baisses d’impôts ; la fin de l’Obama-care ; les partenariats public-privés ; etc. etc. Bref, l’inconnu.
HC aurait été élue grâce à ceux qui aujourd’hui descendent dans la rue pour protester contre Trump. Ils auraient eu la guerre ; encore la guerre ; toujours la guerre.
Elle est pas belle la néo-démocratie représentative ?