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Commentaire de janel

sur Leonard Cohen : Requiem Dandy


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janel janel 12 novembre 2016 02:48

Fergus 11 novembre 18:51

Bonsoir à tous

Leonard Cohen, je le place assez loin derrière Bob Dylan. Dans mon panthéon personnel ne figurent d’ailleurs que 5 titres de lui sur plus de 4 000 : The Partisan etc.....


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Il ne faudrait pas trop rigoler avec le « The partisan » car si vous continuez à attribuer la paternité de cette chanson à Léonard Cohen, je me sentirais contraint de l’accuser d’avoir commis un vulgaire et honteux plagiat.


Cette chanson «  La complainte du partisan  » qui est son véritable nom, fut écrite en 1943 pour les paroles par un grand résistant : Emmanuel d’Astier de La Vigerie. La musique fut composée par Anna Marly. Cette chanson a donc une histoire qui appartient aussi à celle de la France pendant la guerre. Elle fut chantée par Anna Marly sur radio Londres à destination de tous les résistants pour les encourager à persévérer dans leurs actions contre l’ennemi. La chanter en France valait à cette époque le peloton d’exécution.


Quant à Léonard Cohen, il n’a pas fait autre chose que de la reprendre longtemps après la guerre. Il ne risquait donc plus rien étant bien à l’abri dans son tout petit Canada natal et comme cette chanson avait connu juste après la guerre un succès qui dura jusqu’au compagnon de la chanson qui l’interprétèrent bien avant lui. D’un point de vue commerciale, il n’a pas pris beaucoup de risque non plus.


Pour écouter l’interprétation de compagnons de chanson cliquer là-dessus


Dans son interprétation Léonard Cohen commet une bourde quand il chante ces paroles qu’il reprend en français :


« Les Allemands étaient chez moi 
On m’a dit « Résigne-toi » 
Mais je n’ai pas pu 
Et j’ai repris mon arme »


Il ne chante pas « je n’ai pas pu » mais « je n’ai pas peur  » grave erreur qui prouve qu’il n’ a rien compris de ce qu’a voulu dire Emmanuel d’Astier de La Vigerie. C’était pourtant facile.


En France durant cette époque de la guerre, cette question se posait ainsi à chaque français pour savoir s’il devait résister ou collaborer ou attendre en ne faisant rien ce que la majorité des français avaient choisi comme comportement.


L’auteur dit que devant cette question qu’il n’a pas pu se résigner (ne rien faire) et qu’il a repris son arme ce qui signifie qu’il rentrera en résistance armée contre l’occupant.


Léonard n’a pas compris que dans ces moments de réflexion où l’on doit prendre une décision qui chamboulera toute son existence future, il n’est pas question dans ces moments là d’avoir peur ou pas parce que cette question ainsi que sa réponse appartient non pas à la sensibilité mais à la raison parce qu’elle est avant tout morale. Emmanuel d’Astier de la Vigerie nous dit tout simplement qu’il n’a pu agir autrement ce qui est l’expression d’un comportement de grande moralité envers son devoir de patriote.


La peur viendra ensuite ce qu’il expliquera en racontant son histoire avec beaucoup de poésie






Grave erreur d’interprétation de Léonard Cohen


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