Lettre ouverte aux participants à la COP 22
Afin que la question démographique ne soit pas la grande exclue des débats, comme elle l’a été lors des éditions précédentes.
Le réchauffement planétaire, les problèmes énergétiques présents et à venir, le pillage des ressources de la planète, la pollution, les atteintes à l’environnement, la faim dans le monde, les conflits, guerres et violences de toutes sortes, les flux migratoires qui en résultent qu’ils soient de nature ethnique, politique, climatique, économique, etc. avec leur cortège de misères, sont autant d’aspects d’une problématique globale ayant pour auteur premier le super prédateur qu’est l’homme.
Nous sommes là bien loin de la vision dispersée d’une écologie moderne incapable de synthèse tant elle est prisonnière de politiques qui se la disputent démagogiquement.
Nous somme bien loin également de la vision à laquelle Malthus – dont le seul tort est d’avoir eu trop partiellement et trop tôt raison – reconnaissait lui-même le défaut d’être limitée au risque alimentaire. Sa doctrine doit dorénavant céder la place à « l’écologie dénataliste », sans laquelle toutes les tentatives de restauration de notre environnement terrestre sont condamnées à l’échec. À quoi sert en effet le remplacement des énergies fossiles par d’autres – a fortiori renouvelables, ce qui ne peut qu’encourager production et consommation au détriment des velléités les plus sincères de frugalité –, si la prolifération de la population humaine génère des besoins, déchets et désordres croissant avec elle ?
1 milliard d’êtres humains en 1900, 7 milliards en 2000, 9 à 10 milliards en 2050 et plus de 11 milliards à l’orée du prochain siècle, suivant une augmentation quotidienne, atteignant à ce jour plus de 280 000 individus. Et 70 % de la population inéluctablement condamnée à une pauvreté qui, pour être relative, n’en demeure pas moins la pauvreté, depuis la pire jusqu’à la moins insupportable ; situation entretenue, voire aggravée par une course à l’emploi faisant que lorsque 100 sont créés dans le monde, 200 demandeurs y prétendent, sans compter les effets du progrès technologique. Avec ou sans pétrole, robots, revenu minimum universel, réchauffement climatique ; ce seront les plus défavorisés qui continueront toujours les premiers et les plus nombreux – Il naît moyennement près de 20 pauvres pour 1 riche – à souffrir de cette évolution, en laissant à d’autres les moindres chances d’aller se réfugier sur Mars pour y échapper.
C’est seulement par la dénatalité qu’il pourra être mis fin, dans des conditions éthiquement acceptables, à cette course au pire, au déséquilibre flagrant et grandissant entre d’une part, une population humaine d’ores et déjà pléthorique, et d’autre part les limites de son habitat, le respect des autres espèces le partageant avec elle, des ressources nécessairement comptées, et une capacité à se gouverner déjà submergée par le nombre et sa cacophonie. C’est la seule chance restant à l’homme d’éviter de se perdre dans ses contradictions, dont l’une des plus flagrantes est bien la course par les uns à de nouvelles sources d’énergie s’opposant objectivement à la décroissance prônée par d’autres – sans compter l’indigence généralisée à laquelle ne peut que conduire cette dernière.
Une seule doctrine, mère et maîtresse de toutes les autres visions du futur des hommes doit présider à celui-ci : la dénatalité. Clé de voûte d’un avenir meilleur offert à une descendance moins nombreuse, pouvant de ce fait continuer à bénéficier d’au moins une part du progrès dont profite encore – pour combien de temps ? – la société. C’est la condition fondamentale d’un développement raisonnable, à défaut de pouvoir être durable et encore moins éternel. Aussi importe-t-il que la démographie ne soit pas la grande oubliée de la COP 22, comme elle l’a été des éditions précédents.
13/11 10:11 - Martha
PS : Lire => Les techniques et l’énergie qu’il faut pour mettre cette richesse (...)
13/11 10:05 - Martha
@Claudec : Votre raisonnement Malthusien, cher à de nombreux écologistes me laisse (...)
12/11 20:12 - Pierre Régnier
@Claudec Très bon exposé. Mais non, le désastre ne sera pas que démographique. La (...)
12/11 17:19 - Claudec
Lettre ouverte aux participants à la COP 22 Afin que la question démographique ne soit pas la (...)
12/11 16:43 - mmbbb
@fred.foyn et oui l algerie comme la france sont des pays tres sales Il faudrait commencer par (...)
12/11 15:46 - Mohammed MADJOUR
LES COCUS DE ZERO A 22 NE SONT QUE DU CARNAVAL, DE LA COMÉDIE SUR LE DOS DES POPULACES ! En (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération