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Commentaire de moderatus

sur Immigration, la grande imposture ?


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moderatus moderatus 17 novembre 2016 18:55

@Elliot

Quelques éléments complémetaires concernant Guy CHEVRIER et ses inquiétudes sur les migrations

Guylain Chevrier : 

Tout d’abord, lorsqu’une immigration est essentiellement masculine, nous savons avons affaire à une immigration dominée par des motivations économiques. Cela souligne, dans le contexte actuel de politique d’accueil des réfugiés, le décalage avec la grille de lecture des dirigeants européens sur ce sujet. On a créé un appel d’air qui était à craindre derrière un discours d’accueil quasi inconditionnel. La Chancelière allemande a motivé cet accueil sur le fondement de ses valeurs chrétiennes, mais on ne gère pas les flux migratoires à coup d’idéologie, qu’elle soit religieuse ou pas. C’est un enjeu politique considérable, qui conditionne l’avenir d’une société, si on veut bien regarder ce que nous apprend dans ce domaine l’histoire du XXe siècle.

C’est d’ailleurs un vrai risque pour l’équilibre des sociétés d’accueil, au regard de l’équilibre interne aux groupes de migrants eux-mêmes. Intégrer, ce n’est pas seulement donner du travail ou des protections sociales, c’est faire que des individus qui viennent aujourd’hui de plus en plus loin, avec des cultures, une conception du religieux, à mille lieux de l’Europe et de la France, finissent par adhérer à une société d’accueil avec ses normes et valeurs, à nos principes démocratiques, à un rapport à la famille qui se lie à la citoyenneté. Pour cela, encore faut-il que les relais de l’intégration sociale existent,
La féminisation de cette immigration dominée par les hommes ne réglerait pas tout, car il y a un autre problème qui ressort de cette situation. Nous n’en sommes plus à la politique d’un regroupement familial propre à des pays avec lesquels nous entretenons des liens historiques, les pays du Maghreb tout particulièrement ou certains pays africains. Beaucoup d’entre ces migrants sont en provenance de pays avec lesquels il n’y a aucun lien, voire point commun, vis-à-vis desquels nous ne sommes donc que peu ou pas préparés. La crise des réfugiés a encouragé à faire tomber des barrières qui étaient relatives à une immigration venue d’espaces géographiques traditionnels, avec lesquels il y a des repères. Une évolution qui pèse sur la capacité à accueillir et à intégrer qui reste dans l’étrange, telle une dimension absente de l’analyse, même lorsque l’on en fait parfois le constat. On a, avec ce discours inconditionnel d’accueil des migrants identifiés à des réfugiés, encouragé à l’élargissement des origines de départ des migrations, vers l’Europe et la France, de façon tout à fait inconsidérée. Telle qu’Emmanuelle Cosse (EELV), ministre actuelle du gouvernement, en a donné l’exemple, en appelant à l’accueil de tous les migrants, bien dans la tradition du parti vert. Une situation qui présage de retours de bâton, à plusieurs coups dans le temps, avec une note à payer au final que personne n’a envisagé.



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