@devphil
Ce « système »
d’un souverain-président qui peut impunément trahir ses engagements
n’a pas été imposé aux Français par un coup d’état : ils ont en
1960 approuvé la constitution de la Ve république par
une référendum largement majoritaire en faveur de De Gaulle (et non
du texte de la nouvelle constitution que personne ou presque dans
l’électorat populaire n’avait lu et encore moins analysé), le seul
ayant la stature suffisante pour imposer la fin de la guerre
d’Algérie aux officiers, cette sale guerre où allaient mourir des
soldats du contingent.
Ajoutons à cela
qu’à l’époque, les chutes à répétitions de gouvernements de la
IVe République frisaient le ridicule et donnaient de la
France une image un peu ubuesque à l’étranger (cf. la chanson de
Boris Vian sur la bombe atomique).
Le système
détestable actuel ayant donc été à l’origine approuvé par un
scrutin démocratique -même si ensuite de nombreuses modifications à
la Constitution ont été opérées sans consulter le peuple
souverain- ne peut être abrogé que d’une manière démocratique. Et
il faut entrer dans ce système détestable avec cette élection
présidentielle pour pouvoir proposer au peuple une nouvelle
constitution.
Et pour cela élire
un des candidats ayant obtenu les fameuses 500 signatures. Personne
d’autre ne sera élu.
Sachant donc que de
toute façon ce sera l’un d’eux qui sera le prochain président et
que l’abstention des « écœurés » fera le jeu des candidats
soutenus par les électeurs qui souhaitent que "ça continue
comme avant" avec l’enrichissement des plus riches et
conséquemment l’appauvrissement des plus pauvres, la casse de tous
les services publics dont l’éducation, la santé, la police, avec la
chasse aux fonctionnaires qu’on commence maintenant à ne plus pouvoir recruter.
Ceci admis, il est
évident qu’un seul candidat susceptible d’être élu changera en
profondeur le système pour le mettre au service non des ultra-riches
mais du peuple français.
Inutile de préciser qui ...