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Commentaire de Emile Mourey

sur Bibracte, Alésia, effroyables malentendus !


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Emile Mourey Emile Mourey 19 novembre 2016 22:34

@Antenor

En effet.

Je lis que les fondations qui subsistent de l’antique forteresse de la Rochemillay sont liées par un ciment extrêmement dur, au tuileau pilé. Je pense qu’il s’agit là de l’oeuvre des Boïens après qu’ils aient été installés au mont Beuvray par César. Dans les Commentaires, ils étaient 32000 à accompagner les Helvètes. Alliés des Romains, ils ont pu copier leur technique. En arrivant en nombre au mont Beuvray, dépourvus de tout, leur premier objectif a été de s’abriter, le plus simple et le plus rapide étant de construire en bois, d’où les nombreux trous de pieux relevés par les archéologues et à partir desquels Vincent Guichard veut reconstruire sa ville virtuelle. La logique veut qu’en même temps, ils aient conquis tout le Morvan en s’installant à la place des habitants ou en les dominant. Ce sont eux, probablement, qui ont ouvert des carrières d’exploitation de fer et de marbre qu’on retrouve à Autun. Devenu lieu mystique de légendes probablement spécifiquement boïennes, il ne faut pas s’étonner si le dit lieu a eu la visite de saint Martin qui, en s’enfuyant, y a laissé l’empreinte du pas de son âne.

Pour en revenir à ce que je pense être une fondation des Boïens après leur installation au mont Beuvray, alias Gorgobina, voici comment je vois l’historique :

Au début du premier millénaire avant J.C, construction de l’oppidum ovale de Mont-Saint-Vincent à l’image du contours de celui de la ville de Troie (avec un bon mortier), par des Troyens peut-être.
Construction ensuite de l’église de Mont-Saint-Vincent, temple cananéen à l’image du temple de Salomon (bon mortier). Quelque temps avant la guerre des Gaules, les peuplades gauloises entrant en compétition, les Éduens, qui avaient jusque-là la prépondérance en Gaule, se voient contraints de fortifier des positions pour maintenir leur occupation. Ils élèvent les modestes oppidum ovales dont Garenne a relevé les fondations à Alésia et au mont Beuvray (mauvais mortiers et absence de fondations).

 À noter qu’au Crest, alias Gergovie, l’oppidum au contours circulaire plus ou moins déformé, probablement phénicien (fondation du dieu de Tyr) est peut-être antérieur à celui de Mont-Saint-Vincent, alias Bibracte. Mais s’il faut en croire le témoignage de Diodore de Sicile, c’est Alisum qui pourrait être premier - fondé par les habitants de Tyr - l’Alisum/Alésia que je situe à Taisey (bon mortier d’assemblage).

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